« Je t’aime, tu le sais, c’était une erreur et cela ne se reproduira plus », écrit un homme violent à sa compagne, Andrea.
No te mueras por mi (Ne meurs pas par moi) est un ouvrage mis en ligne par l’ONG péruvienne Vida Mujer qui a regroupé 25 lettres, SMS et mails d’hommes qui battaient leur compagne et qui tentaient de se faire pardonner
, à l’instar de celui-ci, qui tente de faire oublier sa mauvaise conduite avec des mots d’amour :
« Merci d’exister, merci. Merci de me comprendre, de me permettre de jouir de ta présence, pour me regarder avec ce visage si joli et de me parler. »
Alors que la première partie de l’ouvrage est écrite sur fond blanc, la seconde, plus sombre, nous révèle ce qui s’est réellement passé après les mots doux. Dans l’intégralité des cas, les hommes en question ont récidivé et ont recommencé à porter la main sur leur partenaire.
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On apprendra que Raquel mourra sous les coups de son compagnon après avoir reçu sa lettre d’amour, que Susana souffrira de multiples fractures et de contusions au crâne après sept ans de relation brutale, que Rocio s’est retrouvée dans le coma à la suite de violences répétées, et que Valeria a bénéficié d’un suivi psychologique pour elle et ses enfants à la suite des coups fréquents de son mari.
L’ouvrage se termine par cette phrase :
« Si tu penses ressembler à ces femmes, n’attends pas de finir comme elles. »
Cette conclusion cherche à marquer les esprits et à sensibiliser les femmes battues en rappelant qu’un compagnon qui s’est déjà montré violent peut recommencer. Le livre préfacé, par le prix Nobel de littérature Mario Vargas Llosa, devrait bientôt être traduit en anglais afin de toucher un plus large public, et la publication d’un second tome serait déjà prévu.
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