Si tu es un peu paumée au milieu de tout ce qui se passe dans le pieu des stars, laisse-moi te remettre les idées en place. Avril Lavigne n’a pas passé sa vie en Converse à retourner des Super U et à dragouiller des garçons sur roulettes. Elle a grandi et s’est même mariée (deux fois) !
Le coup d’essai, c’était avec Deryck Whibley, leader de Sum41. Après quatre ans de vie commune, ils divorcent — et mon moi du collège meurt un peu. Un peu plus tard, elle annonce ses fiançailles avec le chanteur-à-la-capillarité-invraisemblable Chad-Kroeger, leader de Nickelback. En 2013, ils se mariaient en France. C’est beau.
Bref, au milieu de tout le fracas de l’annonce de son dernier album (on dit coucou au millier de teasers), Avril Lavigne a tout de même trouvé de le moyen d’annoncer un featuring aussi WTF qu’évident : un duo avec son doux époux.
Alors oui, il a fallu trouver un morceau sur lequel la voix grave de Mr Nickelback puisse s’accorder avec les plaintes en ultrasons de Madame. C’est chose faite avec Let me go, une chanson un peu tarte, qui ne transcendera personne.
Maintenant attardons-nous quelques petites minutes sur le clip en lui-même. L’esthétique et les thèmes des clips d’Avril Lavigne depuis The Best Damn Thing sont toujours un peu les mêmes : la solitude de l’ange déchu sur un meuble poussiéreux. L’oeil nimbé d’une triple couche de liner ébène, elle déambule dans une robe à froufrous noire telle une mante religieuse prête à détruire tout ce qui se tient sur son passage. Elle est une femme forte, fière et pleine d’émotions. Comment ça, je fabule ?
En gros, à part tendre des mains éplorées vers la caméra comme une pauvre pécheresse (voudrait-elle qu’on la sauve de ces limbes dans lesquelles elle divague ? Nous somme-t-elle de couper la vidéo et d’oublier son existence à tout jamais ? Le mystère reste entier), Avril ne fait pas grand-chose. Madame semble un peu trop serrée dans sa toilette qui la rend rougeaude, mais surtout très très triste.
C’est une sorte de parallèle entre deux présents différents. Dans l’un, elle a laissé partir son homme, dans l’autre il est toujours là, mais s’est coupé la tignasse à la mode du Top 50 des années 2000. Alors oui, tu m’étonnes qu’elle hésite, Avril.
À la fin j’en déduis qu’elle perd la boule (tu joues souvent du ukulélé sur ton divan toi ?) et qu’elle meurt dans d’atroces souffrances, seule, étranglée dans les plis de sa robe (voir à 4:57).
Au niveau des paroles, Avril Lavigne reste fidèle à elle-même : un public de prépubères en folie vaut mieux que trois adultes conquis. L’amour n’est donc jamais trop tard, trop loin, trop faible, trop beau.
Aimons-nous, caressons-nous les épaules comme les amants passionnés que nous sommes. Mais attends… c’est moi ou on dirait que c’est son père qui est entrain de lui poser un SyntholKiné ?
Ah, et puis il y a ça aussi :
Nope.
Enfin, cet arrangement final à la VersaEmerge a eu raison de mon âme. Cette chanson ne restera ni dans mes annales, ni dans les tiennes, ni dans celles de la planète entière. C’est triste, mais c’est comme ça.
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Les Commentaires
Bon, j'ai pas visionné tout le clip, mais j'ai écouté la chanson jusqu'au bout et je trouve que ça va chercher à la fois du côté de la nostalgie du début des années 2000s et à la fois vers un son un peu nouveau. Et Avril a évolué côté style aussi (elle n'a plus les cheveux teints! Youpi!).
Non franchement, comme le disait une autre Madz, c'est pas la chanson du siècle mais je préfère mille fois ça à tout ce qu'elle nous a servi entre son premier et son dernier album!