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Société

3 films Disney qui m’ont rendue lesbienne

Le lobby LGBT aurait infiltré Disney selon une ministre brésilienne, qui constate dramatiquement que La Reine des Neiges rend les petites filles lesbiennes.

Il est grand temps de révéler au grand jour l’un des coups les plus anciens et vicieux du lobby LGBT.

J’avais récemment expliqué de quelle manière le terrorisme hétérophobe s’apprêtait à conquérir l’espace, et aujourd’hui, tu tomberas des nues devant ce complot que tu n’aurais pas pu déceler tant il est immoral.

Les Disney qui rendent lesbienne

C’est grâce au travail et à la réflexion perspicaces d’une ministre brésilienne que nous voyons cette entourloupe tomber.

Comme l’explique L’Obs dans un article en date du 24 mai 2019La Reine des Neiges rendrait les petites filles lesbiennes, à cause d’un message misandre et (trop) émancipateur.

Ayant témoigné plusieurs fois moi-même des relations contre-naturANH que j’entretiens avec des personnes du même sexe que moi, j’en suis la première victime.

Les arguments de la ministre sont puissants :

« Vous savez pourquoi elle se retrouve seule dans un château de glace ? Parce qu’elle est lesbienne ! »

Inattaquable.

L’Obs explique également :

« Selon celle qui est aussi ministre de la Famille et des femmes, les studios Disney inculquent aux petites filles l’idée qu’elles doivent attendre « une princesse charmante » et non « un prince charmant ». »

À la lumière de cette information qui manquait à ma journée pour comprendre la terrible menace qui plane sur moi et mes congénères, j’ai repensé aux autres Disney qui avaient pu me détourner d’un droit chemin…

Dont je ne sais pas trop où il va, mais visiblement il faut le suivre.

Rebelle, un Disney pour les lesbiennes clandestines

Mérida, l’héroïne de Rebelle, refuse obstinément d’être une princesse (déjà un fort indice de non-conformisme extrémiste). Elle ne veut pas se plier aux ordres de la cour, et préfère au mariage son arc et son carquois.

S’il n’y a pas en plus de la propagande pro-lesbianisme un peu de trans-philie (car la bagarre c’est pour les garçons), je ne réponds plus de rien.

Le message de ce film d’animation est clair : il ne faut pas se marier par obligation avec la première personne venue, mais par choix avec qui on le souhaite.

Cela ressemble fortement à un sous-entendu direct comme quoi il serait possible également de se marier par choix avec quelqu’un du même genre que nous.

Terrible bourrage de crâne.

Mulan, la lesbienne qui met le doute à Shang

Je ne vais pas présenter à nouveau cette histoire culte qui t’a probablement fait rêver de devenir un combattant, comme ce fut le cas pour moi. Mais, attends…

Une femme qui devient un combattant, ça n’est pas très normal, ça, non ?

Et la chanson phare de Mulan ne s’intitule-t-elle pas en français Comme un Homme ?

Preuve terrifiante de la présence de lobbys LGBT au sein de Disney

Mulan prend son destin en main, se travestit, et TOUT LE MONDE L’ACCEPTE alors que c’est clairement une invitation à devenir « traître au genre »

, comme c’est si bien expliqué dans la série The Handmaid’s Tale !

Je me souviens que lorsque je l’ai découverte, j’ai senti en moi un sentiment d’empouvoirement et de volonté de prendre ma vie en main, quand bien même personne autour de moi n’y croirait et les obstacles jalonneraient ma route.

Stupide fus-je de ne pas comprendre qu’il s’agissait-là d’une poussée de lesbianisme primaire

Vaiana, une lesbienne libre

L’héroïne de Vaiana n’est pas en reste en ce qui concerne les messages subliminaux.

Elle aussi refuse de devenir princesse, avant de rencontrer dans sa quête le héros Maui. C’est un homme, dont elle ne tombe pas amoureuse, peut-être parce que Môsieur a perdu son « hameçon magique ».

Et parlons de l’objet de cette quête. Sous prétexte de protéger son peuple et sauver son monde, Vaiana part « rendre son cœur » à la déesse Te Fiti. Si ça n’est pas un date lesbien, je ne réponds plus de rien.

Encore une fois, Disney met à l’œuvre une puissante manipulation mentale pour rendre les petites filles lesbiennes (car c’est un choix, comme chacun sait), et a posteriori détruire l’Humanité, j’imagine.

Difficile de rire de la lesbophobie

Je plaisante, je plaisante…

Mais je t’avoue qu’entre la lecture de l’article de L’Obs et la publication de celui-ci, j’ai dû crier un bon coup et ravaler mes larmes.

Quelques jours après la journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, quelques semaines avant la Pride, il n’y a pas un jour sans que je tombe sur une actu traitant de l’homophobie.

J’en arrive à avoir du mal à me réjouir des victoires, comme celle de Julia, dont l’un des agresseurs transphobe a été condamné.

Je n’ai aucune envie de me laisser détruire par l’homophobie, je hais l’idée que celle-ci m’atteigne tant, même lorsqu’elle est « indirecte ».

J’aimerais avoir toujours l’optimiste de ma petite amie, qui pour me consoler m’a envoyé aujourd’hui la plus belle des réponses à cet acharnement :

capture

Sauf que je suis humaine, et que cette haine crachée à ma tronche, ça me fatigue, ça m’épuise, et j’arrive à court de blagues. J’ai de l’humour, j’ai juste aussi peur d’être tabassée à chaque fois que je tiens la main de ma meuf dans la rue.

J’en ai marre.

Les signalements d’actes homophobes en hausse en 2018

J’ai lu le dernier rapport annuel de SOS Homophobie, qui recueille des témoignages d’actes homophobes chaque année. En 2018, l’association a constaté une augmentation de 15% des signalements par rapport à 2017.

Le nombre de cas d’agressions physiques rapportées est lui en hausse de 66%.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cela, notamment le fait que les victimes osent plus parler, et dénoncer ces actes. Ça ne me rassure… pas beaucoup.

Je suis déprimée pour une heure, ça va même déjà mieux maintenant que j’ai écrit mes bêtises dans cet article.

D’ici deux heures, j’aurai fini ma journée de travail, retrouvé ma copine, et on ira voir un spectacle dans Paris, en se tenant par la main et en s’embrassant parce qu’il est hors de question que notre vie soit dirigée par la peur.

Je vais continuer à regarder des dessins animés et à les montrer aux enfants de mon entourage pour ce qu’ils sont : des dessins animés, aux messages forts.

Des dessins animés qui montrent que les femmes peuvent être indépendantes, choisir leurs destins, comme les hommes peuvent être sensibles, délicats, et vice versa.

Je vais continuer à rappeler que l’orientation sexuelle ni l’identité de genre ne sont des choix, même si je commence à avoir sacrément l’impression de radoter.

Je vais continuer à faire des blagues, bien débiles si possible, surtout. Parce que ça me permet d’en parler, de ne pas me laisser abattre, parce que ça me fait avancer et que ça me rappelle l’absurdité des propos LGBTphobes.

Et puis, finalement, tout ça n’est rien à côté du fait qu’à cause d’Aladdin, je fais le Ramadan — mais c’est une autre histoire.

À lire aussi : Comment reconnaître un article ironique sur Internet ? Le tuto tout simple !


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Les Commentaires

14
Avatar de Mathilde Trg
27 mai 2019 à 11h05
Mathilde Trg
Merci pour vos retours @PetitPomelo @Melydo @SalbeT !
Ça me fait chaud au cœur. J'ai eu beaucoup de mal à prendre du recul sur cet article et à savoir s'il était bon ou non, de par l'état émotionnel dans lequel j'étais en l'écrivant, disons !
Donc ça me touche d'autant plus . Et je suis ravie de voir vos réponses à toutes qui me confirment que je ne suis pas (trop) folle hahah !
@Melydo concernant la Pride je viens de faire la modification. Je t'avoue que lors de la première publication de l'article, j'ai préféré utiliser « Gay Pride », car plus parlant pour ceux et celles qui n'ont pas l'habitude à mes yeux. Mais à présent que l'article a déjà un peu vécu, je suis d'accord avec toi ! Merci pour ta correction
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