Aux éditions Le Livre de Poche
En trame de fond, on voit se tricoter et détricoter les relations d’une famille à travers trois générations. Le ton est donné par une première rupture, celle de la protagoniste Joséphine, et son mari Antoine. A partir de là, la très discrète et maladroite Joséphine s’occupera seule des deux filles du couple, et devra apprendre à se connaître en tant qu’individu. Ce qu’elle découvrira changera sa vie, lentement, mais définitivement. Cette métamorphose, elle la devra en partie à Iris, sa soeur aînée, adulée par tous pour sa beauté.
Autrefois Iris a été brillante, on lui prédisait une grande carrière dans le monde du cinéma, puis elle s’est mariée et sa vie se résume à la superficialité. Mais elle décide un jour de prétendre qu’elle écrit un livre pour se faire remarquer, et son histoire, un roman qui se passe au XIXesiècle, va connaître un succès énorme. Le problème, c’est qu’il n’a pas été écrit par Iris, mais par Joséphine…
Les yeux jaunes des crocodiles, c’est une bonne recette, comme celle d’un bon gâteau, mais la pâte est mal mélangée. Tout le chocolat est à la fin de l’histoire, dans le fond du saladier. Une fois qu’on nous a introduit dans le coeur du récit, et qu’on se régale d’avance de goûter à la fin de l’aventure quand la cuisson sera terminée, Katherine Pancol sabre l’épisode en y mettant fin précipitamment, presque au milieu d’une phrase. Résultat : alors qu’on plonge dans l’histoire après un démarrage difficile, on doit s’arrêter net, sur une note en suspens qui laisse frustrée.
Si je n’avais pas su que la raison de ce rideau précipité était une suite à l’histoire, j’aurais pesté contre le manque de manière de cet écrivain qui laisse ses protagonistes s’en aller sans dire au revoir. Mais comme je m’apprête à lire le tome 2 de l’histoire, La valse lente des tortues, c’est bien que Les yeux jaunes des crocodiles m’ont charmés. En fermant le livre sur cette phrase : "tu as l’idée de ton prochain bouquin ?", il ne me restait qu’à maugréer contre ce coup de marketing nous obligeant à regarder la pub en attendant la suite, parce que j’avais fichtrement envie de connaître la réponse à cette dernière énigme…
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Les Commentaires
J'ai été pareil, la 1ére fois que j'ai essayer de le lire. En faite, faut attendre la dixième page,et là t'accroche vraiment.
Un conseil réessaye :wink: