Dix ans après le mariage pour tous, les violences LGBTphobes n’ont pas diminué. Au contraire, selon le rapport annuel de SOS Homophobie publié mardi 16 mai, les agressions physiques homophobes, transphobes et biphobes contre les personnes LGBTQI+ sont en « inquiétante hausse ».
Des actes homophobes qui persistent
En 2022, l’association en a recensé 184 cas, soit une agression physique tous les deux jours, une augmentation de 28% par rapport à 2021. « Malgré des progrès récents dans la loi et aussi une évolution des mentalités, on constate la persistance d’actes homophobes et transphobes, qui s’expriment de manière violente », alerte le rapport. Ce dernier, en préambule, a rendu hommage à Lucas, jeune collégien qui a mis fin à ses jours en janvier, à cause de harcèlement homophobe.
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En 2022, l’association a recueilli en tout 1 506 témoignages. Les victimes de LBGTphobies sont principalement des hommes, et dans 38% des cas leurs agressions ont lieu dans des lieux publics. La majorité des personnes interrogées confient avoir été victimes de coups et blessures, mais aussi de crachats ou encore de jets d’objets. Dans la moitié des cas, ces agressions sont le fait d’hommes, qu’ils soient seuls ou en groupe.
La transphobie en forte hausse
SOS Homophobie relate également une forte hausse de cas de transphobie, qui ont augmenté de 27%. « Cela marque les répercussions de la banalisation du rejet des personnes trans et non binaires dans les médias et sur les réseaux sociaux », peut-on lire dans le rapport. Comme par exemple, la polémique enclenchée par la diffusion d’une affiche du Planning familial représentant un homme enceint, ou encore la médiatisation de nombreuses personnes ou idées transphobes.
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Les personnes transgenres qui ont témoigné auprès de SOS Homophobie sont souvent très jeunes. Car 14 % des victimes de transphobie ayant émis un signalement à l’association ont moins de 18 ans. « De nos jours, les personnes trans prennent conscience de leur identité de plus en plus tôt. Et, quand il s’agit de mineurs, cela induit une très grande vulnérabilité, un besoin que son entourage soit un soutien face à un monde qui est malheureusement de plus en plus hostile. La réalité est souvent différente : c’est dans les réactions des proches que les personnes trans découvrent l’hostilité du monde », souligne l’association.
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