Une page se tourne dans la bataille judiciaire pour faire reconnaitre le calvaire de dizaines de jeunes athlètes de l’équipe de gymnastique américaine : un accord financier a été trouvé, visant à indemniser les victimes du médecin sportif Larry Nassar, condamné pour agressions sexuelles sur mineures.
Elles vont recevoir 380 millions de dollars de la part de la Fédération et du Comité olympique et paralympique américain, qui s’ajoutent aux 500 millions de dollars que l’Université du Michigan doit aussi verser en dédommagement aux 332 victimes des victimes de Nassar.
Un accord « historique », a rappelé l’un des avocats des victimes :
« Les survivantes ont maintenant reçu un total de 880 millions de dollars en compensation de leur douleur et de leur souffrance aux mains de ce monstre, avec des institutions qui l’ont laissé faire. »
Sarah Hirshland, présidente du Comité olympique et paralympique américain, a reconnu les torts de l’institution :
« Nous sommes fiers d’avoir trouvé une résolution avec les sportives survivantes. Nous avons le plus profond respect pour l’extraordinaire force et courage que ces femmes ont montré. Nous reconnaissons notre responsabilité d’avoir failli à les protéger, et nous sommes désolées pour la souffrance qu’elles ont endurée. »
Au-delà des indemnisations, les engagements de USA Gymnastics
L’accord contient aussi des dispositions afin de veiller au bien-être et à la sécurité des athlètes, ainsi que l’engagement de dédier au moins un siège du conseil d’administration de USA Gymnastics à une survivante des abus sexuels commis par Larry Nassar.
Comme l’a salué Rachel Denhollander, la première femme à avoir accusé publiquement Larry Nasser d’agression sexuelle, cette décision marque un tournant :
« Ce chapitre est clos.
Maintenant la dure tâche de réformer et de reconstruire peut commencer. Que la justice soit rendue et qu’un changement arrive, dépend de qui se passera ensuite. »
En septembre 2021, Simone Biles, McKayla Maroney, Maggie Nichols et Aly Raisman étaient venues devant le Comité judiciaire du Sénat pour témoigner de ce qu’elles avaient vécu ; elles avaient aussi pointé du doigt la responsabilité du FBI et les manquements de l’enquête, qui avaient permis à Larry Nassar de poursuivre son activité sans être inquiété.
Jugé et condamné en 2018, Larry Nassar purge aujourd’hui un cumul de plusieurs peines de prison, pour détention de matériel pédopornographique et agressions sexuelles.
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