Live now
Live now
Masquer
Source : Canva
Société

Les sages-femmes pourront (enfin) pratiquer des IVG instrumentales

Un premier décret publié en décembre avait suscité la colère de la profession, conditionnant la pratique des IVG instrumentales par les sages-femmes à la présence de quatre médecins. Le gouvernement a réécrit le texte.

C’est une victoire de taille pour les Sages-femmes et pour l’accès à l’IVG. Désormais, la profession pourra effectuer des IVG dans les mêmes conditions d’exercice que les médecins. Le nouveau décret, paru au Journal Officiel mercredi 24 avril, a été largement salué par les associations féministes.

Un premier décret infantilisant avait provoqué la colère de la profession

Réclamé de longue date par la profession, l’élargissement de la pratique des IVG instrumentales aux sages-femmes avait été accordé en décembre dernier, mais dans des modalités qui rendaient quasiment impossible sa mise en œuvre. En effet, cette mesure, qui avait pourtant vocation à faciliter l’accès à un avortement sûr en particulier dans les déserts médicaux, avait été conditionnée à la présence obligatoire de quatre médecins susceptibles d’intervenir en cas de complication (dont un gynécologue-obstétricien, un anesthésiste-réanimateur, et un médecin capable d’intervenir en cas d’« embolisation artérielle », une hémorragie utérine grave).

Des conditions impossibles à remplir pour bon nombre d’établissements de soin. L’Ordre des Sages-femmes avait déploré un texte trop strict et infantilisant, notant que ces mêmes conditions n’étaient « pas requises lorsque ce sont les médecins qui réalisent des IVG instrumentales ou lors des accouchements, dont le risque hémorragique est pourtant bien supérieur ».

Le gouvernement avait alors promis de réécrire le décret. C’est chose faite ; les législateurs ont reconnu que les sages-femmes justifient bien « d’une compétence professionnelle adaptée qui est attestée par le suivi d’une formation théorique et pratique à l’interruption volontaire de grossesse par méthode instrumentale et à la conduite à tenir en cas de complications liées à l’interruption volontaire de grossesse ».

Le Ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, Frédéric Valletoux, s’est félicité de « cette avancée majeure pour la liberté des femmes ».


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

6
Avatar de DocDelphine
25 avril 2024 à 23h04
DocDelphine
Les IVG chirurgicales sont autorisées en établissement de santé (hôpitaux) et en centre municipal de santé seulement, ce qui veut dire que non une SF libérale ne peut pas en pratiquer, de même qu'un médecin. Pour une IVG chirurgicale il faut soit un accès au bloc opératoire si c'est une anesthésie générale , donc avec un anesthésiste, une infirmière anesthésiste, et une infirmière de bloc, soit c'est sous anesthésie locale et donc l'IVG peut se faire en "salle blanche" c'est à dire une salle comme un box de consultation mais équipée du matériel adéquat pour la réalisation de lL'intervention et la surveillance de la femme. Quand l'IVG est faite sous locale, il y a toujours une infirmière présente avec le praticien qui fait l'aspiration, qui l'assiste et accompagne la femme, la rassure, explique.. parfois il y a également une aide soignante présente. Le plus souvent un 2e médecin est également présent dans les locaux, mais pas dans la salle elle même, au cas où.
En fait ce que dit le décret c'est que les sage femmes peuvent pratiquer selon les mêmes conditions de sécurité que les médecins , ni plus ni moins. L'ancien décret faisait 2 poids 2 mesures alors qu'il n'y a aucune raison.
En pratique l'IVG est un acte très sûr, avec un taux de complications très faible, pour vous donner une idée le taux d'hémorragie est environ de 1/1000, et dans les cas où il y aurait un risque augmenté d'hémorragie (par exemple une femme sous anticoagulant, ou avec une maladie pouvant provoquer des saignements), l'IVG est réalisée au bloc opératoire obligatoirement avec des mesures adaptées pour prévoir ce risque.
7
Voir les 6 commentaires

Plus de contenus Société

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-15T163147.788
Livres

Samah Karaki : « C’est la culture sexiste qu’il faut questionner, pas la présence ou l’absence de l’empathie »

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-13T154058.525
Santé

« Ah, on dirait que t’as le cancer » : Laure raconte comment l’alopécie affecte son quotidien

6
[Image de une] Horizontale (24)
Culture

3 raisons de découvrir Agatha, le nouveau thriller psychologique à lire de toute urgence

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-30T170053.120
Santé

« On n’en parle pas assez, mais être malade prend du temps ! » : Solène raconte son quotidien avec une maladie chronique invisible

1
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-30T164414.844
Société

« Je n’ai pas porté plainte parce qu’il y a des enfants en jeu » : Jade, victime d’exploitation domestique à 17 ans

1
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-30T115104.723
Santé

« Le sommeil occupe une place bien plus importante dans ma journée » : Quitterie, 25 ans, raconte son quotidien avec la sclérose en plaques

Capture d’écran 2024-09-06 à 16.28.20
Bien-être

« On souffre en silence » : 3 femmes nous parlent sans tabou de leurs douleurs menstruelles

Capture d'ecran Youtube du compte Mûre et Noisettes
Argent

Je suis frugaliste : je vis en dépensant moins de 1000 euros par mois (et je vais très bien)

73
Capture d’écran 2024-09-06 à 16.30.20
Bien-être

Douleurs de règles : et si on arrêtait de souffrir en silence ? Une experte nous explique pourquoi il est crucial de consulter

Woman at home suffering from menstrual pain. Menstrual cramps, woman warming the lower abdomen with a hot water bottle, endometriosis, and diseases causing pain.
Santé

Non les filles, ce n’est pas normal d’avoir mal quand on a ses règles !

La société s'écrit au féminin