C’est l’automne et la saison des virus infantiles est ouverte ! Parmi eux, cette saleté de bronchiolite qui envoie chaque année de nombreux enfants à l’hôpital. Cette année, l’infection virale s’incruste particulièrement tôt et vient déborder des services pédiatriques fragilisés par la crise hospitalière.
Dans une lettre ouverte destinée au Président de la République signée par 4 000 soignants, le corps médical dénonce une crise des services pédiatriques et la difficulté de garantir la sécurité des plus petits.
La difficulté d’assurer la sécurité des enfants
Faute de moyens, les professionnels de santé ont du mal à faire face à une épidémie de bronchiolite qui commence particulièrement tôt cette année. Les services pédiatriques, déjà éreintés par une pénurie de personnel et la fermeture de nombreux lits, sont saturés.
Le 21 octobre dernier, les soignants ont adressé une lettre ouverte à Emmanuel Macron pour dénoncer des conditions de travail qui ne leur permettent plus de garantir la sécurité de leurs patients. Transferts loin des familles, conditions d’hospitalisation peu adaptées, report des interventions non urgentes, les solutions actuellement mises en place sont loin d’être idéales.
Des mesures qui comptent encore et toujours sur le dévouement des soignants
Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, assure que cet appel a bien été entendu par le Président de la République. « Un plan d’action immédiat » sera mis en place pour garantir la bonne prise en charge de tous les enfants malades.
Le ministre de la Santé, François Braun, promet l’activation de plans blancs (mobilisation exceptionnelle de tous les moyens matériels et humains à disposition). Il demande également aux parents de ne pas se rendre systématiquement aux urgences et de contacter le 15 en cas d’inquiétude.
De son côté, Agnès Firmin le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, a déclaré au micro de France Info qu’elle comptait sur la solidarité entre les hôpitaux et la médecine de ville, elle aussi surchargée.
Si ces mesures peuvent permettre de passer l’épidémie, elles ne résolvent en rien la crise actuelle et pourraient au contraire aggraver le sentiment d’épuisement qui pèse sur toute la profession.
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Crédit photo image de une : Hemera Technologies
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