Les Français aimeraient-ils moins les produits de beauté depuis le début de la pandémie ? Sont-ils simplement désintéressés ou ont-ils appris à s’en passer et à mettre en priorité d’autres dépenses plus essentielles ? Selon une étude menée par le cabinet NielsenIQ et divulguée le 21 avril dernier, le chiffre d’affaire généré par l’industrie cosmétiques a baissé de 4,9% entre 2021 et 2022. Si on peut se dire que 4,9% à l’échelle de l’une des industries les plus florissantes au monde ça n’est pas grand chose, ce constat prend beaucoup plus d’ampleur quand il est analysé à plus grande échelle puisque, depuis 2013, NielsenIQ constate une baisse de 12% du chiffre d’affaire… Mais pourquoi un tel déclin ? Emmanuel Fournet, Customer Success Leader chez NielsenIQ France explique qu’il provient probablement de la mise en place du télétravail et d’une baisse de pouvoir d’achat :
« Alors que l’inflation s’installe, il y a un risque de dé-priorisation de la part des consommateurs qui sont et seront à la recherche d’économies en 2022. Face aux circuits spécialisés et au E-commerce, et dans le contexte accru de télétravail par rapport à la période pré-Covid, l’innovation sera un facteur clé pour justifier un prix plus premium aux yeux de Français qui, au moins pour une partie, restent prêts à payer plus cher quand le jeu en vaut la chandelle ».
Les catégories de produits qui sont les plus touchées
À notre plus grande surprise, les cosmétiques les plus touchés par cette baisse d’intérêt ne sont pas les produits de maquillage, ni même les crèmes, huiles ou sérum mais bien des éléments plus génériques comme les Brumisateurs qui enregistrent une baisse de 42,2%, les savons (-15,8%) ou encore les premiers soins (-26,7%). Ce que l’on ne sait pas en revanche, c’est par quoi tous ces produits ont été remplacés.
Les produits hard discount de plus en plus plébiscités
Si ça ne va pas fort du côté des cosmétiques, les grandes marques de hard discount comme Lidl, Action, Normal, Aldi ou encore Hema, enregistrent tout de même de belles ventes en matière de produits de beauté. Dentifrices, éponges, gels douche, crèmes hydratantes, sérums, pinceaux, make up… Tous ces produits sont disponibles et certaines références ont même le droit à quelques éloges sur les réseaux sociaux. Et si, d’après Anaïs Dupuy, business development manager chez Kantar interrogée par Elle ce marché représente « un peu moins de 5% du segment hygiène-beauté », il se développe d’après elle « très très vite » . La raison de ce succès ? Ce n’est pas cher, c’est accessible à tous, et ça ne reprend pas les codes parfois pédants des marques disponibles en boutiques spécialisées. Bref ça revient à l’essentiel.
Mais est-ce pour autant qualitatif et safe au niveau compo ? Hum… Pas toujours, même si de très bon élèves se démarquent du lot. Mais en même temps, même les marques les plus connues utilisent parfois des ingrédients controversés. Alors gardons simplement l’oeil ouvert et scrutons les listes INCI pour éviter les surprises.
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