Gérald Darmanin a proposé de mettre fin à l’exclusion à l’embauche des personnes séropositives dans les corps de la gendarmerie et des sapeurs-pompiers.
Vers la fin d’une discrimination ? Jeudi 4 mai, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a proposé au ministre des Armées, Sébastien Lecornu, que les personnes séropositives ne soient plus exclus des corps de métiers militaires, a révélé Têtu.
Ainsi, ils pourraient devenir pompiers ou gendarmes, ce qui leur a longtemps été interdit. Une discrimination à l’embauche basée sur les critères médicaux.
Concrètement, au moment de leur embauche, les gendarmes et les sapeurs-pompiers militaires se voient attribuer un coefficient d’état de santé. Selon les règlements actuels du ministère des Armées, les séropositifs doivent avoir un coefficient de trois à cinq, ce qui les exclut d’office du recrutement.
Des critères médicaux discriminants
« Les critères médicaux d’aptitude à l’intégration au sein de la gendarmerie nationale ou des corps militaires de sapeurs-pompiers [à Paris et Marseille, ndlr] ne permettent pas aujourd’hui aux personnes séropositives d’accéder à ces professions», a écrit mardi le ministre de l’Intérieur dans un courrier à Sébastien Lecornu. Cet état de fait lié au statut militaire et aux contraintes qu’il impose, semble devoir évoluer », ajoute Gérald Darmanin.
Ces règles médicales sont régies par le Sigycop, dispositif d’évaluation de l’aptitude physique utilisé dans plusieurs métiers de la fonction publique. Cette évaluation, basée sur une cotation de 1 à 6, classait d’office comme inaptes les personnes séropositives.
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Fin novembre 2022, cette discrimination avait déjà été levée pour les policiers. Mais jusqu’à présent, le ministère des Armées, dont le service de santé régit le recrutement des gendarmes et des pompiers militaires, s’était toujours refusé à modifier le Sigycop. Gérald Darmanain souhaite que le ministre des Armées lance « très rapidement […] les travaux qui permettront de réaliser ces recrutements à très brève échéance », demandant au ministre des Armées un « retour rapide » sur le sujet.
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