Cette saison, les parfums de peau sont en pleine éclosion. Entièrement mixtes, ils sont déjà présents sur le marché depuis quelques années, même s’ils se faisaient jusque-là plutôt discrets.
Une fragrance « nude » qui fait référence à la lingerie
Très discrets, les parfums de peau ne renvoient à aucune catégorie olfactive particulière. Mais après la mise en vente d’une version imaginée par la marque Glossier, les labels ont été nombreux à vouloir créer leur propre version du parfum de peau. Une fragrance confidentielle qui, comme de la lingerie ou un t-shirt blanc fraîchement lavé, donne une impression de délicatesse, de propre et de légèreté mais surtout de subtilité. Globalement, c’est un peu votre odeur mélangée à celle de votre shampoing, de votre lessive, de la fragrance de vos cosmétiques… Bref, tout ce qui fait que vous êtes vous et que personne d’autre ne possède votre signature olfactive si singulière, soi-disant.
Le parfum de peau : une avancée technologique en soi
Comme on vous l’expliquait au-dessus, le parfum de peau est une fragrance qui vient imiter l’odeur si singulière de la peau, mais en mieux. Généralement détectables seulement par vous-même ou vos proches, leurs notes font écho au musc, à la rose, au bois de cèdre ou encore l’ambre. Des odeurs confidentielles, qui sont construites autour de la molécule Iso E Super. Cette molécule synthétique se développe en 1973 dans le laboratoire de l’IFF, ou International Flavors & Fragrances, Inc.
Cette entreprise développe des actifs cosmétiques et travaillent pour l’industrie du parfum. La molécule Iso E Super (qui est purement chimique) qu’ils utilisent est particulière, car elle se mêle instantanément à la chimie du corps de son porteur pour apporter un plus grand rayonnement à son odeur. C’est pour cette raison que c’est celle qui est le plus souvent utilisée dans les parfums de peau.
Pourquoi un tel engouement ?
Si le parfum de peau commence à faire sa place dans le paysage cosmétique d’aujourd’hui, c’est parce que sa subtilité plaît à nombreuses d’entre nous. Et pour cause, la puissance émanée par les parfums dits « classiques » n’est pas du goût de tout le monde. Parfois entêtants, parfois trop caractéristiques ou parfois difficiles à supporter… Ils ont tendance à gommer l’odeur naturelle de la peau pour imposer la leur.
L’aspect non-genré joue aussi un rôle important dans le succès de ces parfums. Plus malléables en fonction de celui ou celle qui les portent, ils se muent à chaque odeur naturelle hyper facilement, sans imposer de signature olfactive appartenant à un genre spécifique.
De son côté, Rachel Herz, neuroscientifique et experte en science psychologique de l’odorat, interrogée par Elle US, attribue la mise en lumière de ces parfums, à la temporalité post-covid qui a joué un rôle dans notre rapport aux autres :
« La pandémie a imposé des restrictions sur la fréquentation d’autres personnes et a limité notre capacité à nous rapprocher de quelqu’un. Donc, obtenir cet indice secret de la présence de quelqu’un fournit une couche supplémentaire d’intimité qui a une dimension psychologiquement significative à ce moment particulier. Les gens sortent d’un profond isolement social et veulent se connecter émotionnellement, socialement et intimement. Les parfums de peau peuvent aider à nous donner toutes ces choses. »
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