Quand les biopics Netflix décident de nous raconter autre chose que les techniques d’arnaqueurs ou de tueurs en série, on se réjouit. Et quand la plateforme fait plutôt la part belle aux récits de femmes inspirantes, on ne peut qu’être conquis.
Histoire d’exil, de courage et de sororité, Les Nageuses, film Netflix acclamé par la critique et présent dans le top 10 de la plateforme, mérite toute votre attention.
La bande-annonce de Les Nageuses sur Netflix
L’histoire vraie de deux athlètes réfugiées
Connaissez-vous le destin extraordinaire (et bien réel) des sœurs Mardini ?
Originaires de Damas en Syrie, Yusra et Sarah font de la natation depuis leur plus jeune âge. En 2016, alors que le pays est rongé par la guerre et que la mort menace à chaque coin de rue, les deux jeunes femmes sont forcées d’entreprendre un périple dangereux, pendant lequel elles font un usage héroïque de leurs aptitudes. À seulement 17 ans, Yusra a un objectif : nager aux Jeux Olympiques à Rio de Janeiro.
Pour incarner cette histoire extraordinaire, quoi de mieux que des sœurs ? Les Nageuses est porté à la perfection par deux sœurs actrices franco-libanaises, Nathalie et Manal Issa (vous avez déjà peut-être vu cette dernière sur les grands écrans français, dans Peur de rien ou Nocturama).
Film pétillant, surprenant et ne tombant jamais dans le pathos, Les Nageuses de Sally El Hosaini est LA bonne surprise Netflix de ces dernières semaines
Crédit de l’image à la Une : © Netflix
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Les Commentaires
Je reviens là-dessus car le procès commence demain.
Je n'ai trouvé aucune source en français à ce sujet en dehors de RFI et cet article d'Amnesty International (d'ailleurs je poke la rédac @Maya Boukella si jamais vous avez envie de vous pencher dessus).
Si vous comprenez l'anglais vous pouvez aller suivre le compte @freehumanitarians sur instagram, ainsi que Sara Mardini et Sean Binder.
Ce procès est important car Sara, Sean, et 22 autres personnes pourraient finir en prison, pour avoir effectué des missions de sauvetage en mer, ce qui pourrait créer un précédent pour les ONG en Grèce, qui travaillent déjà sous pression (l'ONG Human Rights 360 s'est par exemple retrouvé depuis novembre sous enquête criminelle pour détournement de fonds, plus d'infos sur leur site (en anglais) ici et ici).
Je cite Sean Binder dans une vidéo postée sur son compte : "Imaginez que vous arrivez sur le lieu d'un accident, vous trouvez quelqu'un allongé sur le sol et cette personne a clairement besoin d'aide. Qu'est-ce que vous vérifiez en premier? Son pouls ou son passeport? Si comme moi vous vérifiez son pouls alors vous venez de commettre le crime pour lequel on m'accuse".
Et si vous voulez faire quelque chose vous pouvez aller voir sur le site de Free Humanitarians, signer la pétition, faire un don, participer activement à la campagne, etc.