Qu’un vêtement soit made in China ou made in Bangladesh veut à la fois tout et rien dire. Et les consommateurs en ont de plus en plus conscience : ce qui concerne les étapes de finitions et de confection d’un produit ne dit rien de la provenance des différentes matières premières, où elles ont été récoltées, transformées, etc. C’est ce que l’on appelle la chaîne d’approvisionnement, et l’on manque cruellement de traçabilité dessus. La simple mention du pays pourrait déjà donner une idée plus précise des conditions de travail des ouvriers textile, qui sont surtout des femmes. Certains pays sont fortement soupçonnés d’avoir recours à de l’esclavage moderne, comme le Myanmar, qui s’affiche rarement sur l’étiquette, mais se trouve pourtant bien souvent en milieu de chaîne. Sauf qu’un volet de la loi anti-gaspillage, qui entre en vigueur le 1er janvier 2023, veut œuvrer dans la bonne voie à ce sujet.
La loi anti-gaspillage œuvre pour plus de traçabilité dans la mode
À compter du premier jour de la nouvelle année, les grandes marques devront indiquer l’origine géographique de chaque étape de fabrication des vêtements sur leurs étiquettes. Certaines le font déjà depuis plus ou moins longtemps, en rendant ces informations disponibles via un QR Code à scanner sur l’étiquette du vêtement ou de l’accessoire considéré, par exemple. Cela permet d’éviter de se retrouver avec un roman attaché sur chaque pièce.
Pour le moment, la mesure concerne les marques avec un chiffre d’affaires annuel supérieur à 50 millions d’euros, précise France Info. Mais elle sera progressivement étendue à toutes les enseignes en France. Une bonne nouvelle pour davantage de traçabilité dans l’industrie de la mode, sur toute la chaîne d’approvisionnement, nerf sous-estimé de la guerre.
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Crédit photo de Une : © Ron Lach de la part de Pexels via Canva.
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