Les marchand des rêves – Corneille

Corneille, c’est un chanteur très « karaoké »: dès qu’on entend un de ses morceaux, on chante des « palapapa » ou des « seulomondeuh ». On est  donc content quand il sort un nouvel album… sauf que…

Tu connais le test du second album ? C’est une sorte d’épreuve pour tous les artistes qui ont connu un très grand succès avec leur premier album. Ce test consiste à confirmer leur présence avec un nouvel opus.

Ben aujourd’hui, c’est Corneille qui s’y colle. Faut dire que le bougre a connu une ascension fulgurante depuis la sortie française de son premier single Avec Classe, suivi d’un premier album Parce qu’on vient de loin et d’un Live.

Sauf qu’avec Les marchands de rêves (titre du second disque), on ne sait pas trop où l’on s’aventure. Car Corneille, c’est une très belle voix, certes, mais aussi des textes… Et comment dire… On a un peu les jetons après l’écoute des quatorze titres. Car c’est véritablement un album mélancolique, limite ambiance « Francis Cabrel chante les meilleurs morceaux d’Hélène Segara », que nous livre l’artiste.

Mélancolie, quand tu nous tiens

D’ailleurs, dès la première piste, on est dans le bain : Reposez en paix commence comme une lettre à sa mère disparue. On aurait pu croire que les choses allaient mieux pour Corneille (on ne va pas reparler de son passé), c’est loin d’être le cas…

En même temps, on ne va pas lui reprocher d’écrire ce qu’il pense, mais au final, on se retrouve avec un album moins diversifié que le précédent. Il y a bien quelques tentatives (l’excellent Petite soeur ou encore Iwacu…), mais ça reste quand même dans la collection automne-hiver 2005-2006.

Un peu de joie, que diable !

Reste que comme je l’ai dit plus haut, Corneille, c’est une très belle voix, et on a vraiment hâte de découvrir A vie ou Viens sur scène, car ces morceaux ont déjà cet univers acoustique qui fait sa force.
Allez, on va dire qu’on est juste un peu déçu du virage artistique (mais pourtant si nécessaire), mais ça ne nous empêche pas de dire aux marchands de rêves : « Faites un peu votre boulot dans la tête à Corneille ». Il semble en avoir gravement besoin.