Un revers pour Gérard Darmanin. Alors que le 12 octobre, le ministre de l’Intérieur avait interdit toutes manifestations de soutien à la cause palestinienne organisées sur le sol français, ce mercredi 18 octobre, le Conseil d’État a assoupli cette interdiction. Elles seront désormais interdites sur la seule appréciation des préfets, et non pas du ministre.
Ainsi, les préfets décideront au « au cas par cas », si le risque de troubles à l’ordre public justifie une interdiction des manifestations en faveur de la Palestine. Au départ, c’est par un télégramme que la consigne avait été donnée aux préfets d’interdire l’ensemble des « manifestations pro-palestiniennes », car « susceptibles de générer des troubles à l’ordre public ».
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Mais dans sa décision, le Conseil d’État souligne qu’« aucune interdiction ne peut être fondée uniquement sur ce télégramme » ou « sur le seul fait que la manifestation vise à soutenir la population palestinienne », ajoute-t-il dans un communiqué.
Une interdiction qui avait été vivement dénoncée par Amnesty International. Jean-Claude Samouiller, président de l’organisation, avait déclaré dans un communiqué : « L’interdiction en France de toutes les manifestations de soutien aux Palestiniens constitue une atteinte grave et disproportionnée au droit de manifester. (…) En vertu du droit international, une interdiction de manifester ne peut être envisagée qu’en dernier recours. Les autorités devraient toujours chercher à protéger et faciliter les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique en premier lieu. »
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