Heureusement qu’il est là pour veiller à ce qu’on ne s’ennuie jamais (même dans un open space vide en plein mois d’août). L’ancien président Donald Trump nous a encore servi un raisonnement d’une logique implacable dimanche soir sur son réseau TruthSocial, après la défaite des joueuses états-uniennes face à la Suède.
L’homme d’affaires, qui brigue la Maison-Blanche malgré ses récentes inculpations, n’a pas mâché ses mots pour expliquer l’élimination de l’équipe nationale aux tirs au but : « Beaucoup de nos joueuses étaient ouvertement hostiles aux États-Unis. Aucune autre sélection ne s’est comportée de la sorte. C’est l’échec de la pensée woke ».
Un tacle pour Joe Biden et une amnésie pour Donald Trump
Avec le paternalisme vulgaire qu’on lui connaît, l’ancien président s’est fendu d’un ironique « joli tir Megan », suite à la performance ratée de l’ancienne Ballon d’Or Megan Rapinoe, en larme après le match.
Comme le rappellent nos consoeurs du ELLE, « l’ailière de 38 ans a joué un rôle clé dans le combat pour l’égalité des salaires entre les sélections féminine et masculine américaines et est une fervente défenseure de l’égalité raciale, des droits des femmes et de la communauté LGBT+ ». Bouh la vilaine wokiste.
Et comme tout est un enjeu électoral pour Donald Trump, ce dernier n’a pas pu s’empêcher de tacler Joe Biden au passage : « tout à fait emblématique de ce qui arrive à notre ancienne grande nation sous le mandat du corrompu Joe Biden » a-t-il commenté. Un choix lexical intéressant, quand on sait que l’ancien locataire de la Maison-Blanche a lui-même été inculpé à trois reprises dans des affaires distinctes ces derniers mois (fraude comptable lors des élections de 2016, gestion négligente de documents confidentiels et complot à l’encontre de l’État américain).
Malgré deux victoires lors des deux dernières Coupes du monde, l’équipe nationale féminine est régulièrement attaquée par la droite conservatrice américaine pour ses prises de position en faveur de la justice sociale. De nombreux élus conservateurs se sont offusqués ces dernières années que certaines joueuses posent un genou à terre pendant l’hymne national, en dénonciation des inégalités raciales dans le pays. De là à lier leurs engagements sociaux à leurs performances sportives, il n’y a qu’une extrapolation opportuniste de politicien en mal d’attention.
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