Souvenons-nous de cet été. Alors que nous nous apprêtions à profiter des perspectives retrouvées grâce au soleil et au vaccin, les athlètes de l’équipe norvégiennes de Beach Handball refusaient un règlement vestimentaire sexiste pendant leurs compétitions.
Une injustice vestimentaire flagrante
Contrairement à leurs pairs masculins, qui peuvent jouer en shots longs et en débardeurs, les joueuses de beach handball étaient contraintes de jouer leurs compétitions officielles en brassière courtes et en bas de bikini… dont la couverture ne devait, selon le règlement de la fédération, pas dépasser les 10 centimètres.
Une aberration bien difficile à défendre, surtout au vu des mouvements de grande amplitude que nécessite le sport : s’exprimant sur le sujet, la manageuse de l’équipe de France avait même affirmé que les athlètes étaient gênées par leurs tenues pendant les matchs.
Et pourtant, quand l’équipe féminine de Norvège s’était présentée en compétition vêtue de cyclistes plutôt que de culottes de bain, elle avait été punie d’une amende de 1 500€ pour « vêtements inappropriés ».
Après la mobilisation, la fédération retourne sa veste
Après une mobilisation des joueuses, une pétition ayant recueilli 61 000 signatures et l’implication de la chanteuse P!nk, c’est sur le site du Guardian que nous avons aujourd’hui des nouvelles de l’affaire : la fédération internationale de handball aurait très discrètement changé son règlement durant le mois d’octobre, et les uniformes ont été modifiés.
Victoire : la culotte échancrée est mise au placard. Le nouveau règlement stipule désormais que les athlètes féminines doivent porter des shorts cyclistes, courts et moulants, et des débardeurs. Les hommes, quant à eux, doivent toujours porter des shorts « pas trop amples » arrivant dix centimètres au dessus du genou.
Malgré des différences qui perdurent (à croire qu’il est impensable que les hommes et les femmes puissent porter les mêmes vêtements s’ils pratiquent le même sport), cet uniforme devrait permettre à toutes les athlètes de se sentir bien plus à l’aise sur les terrains… Et éviter l’immense malaise qu’on ressentait à la vue des photos des équipes féminines et masculines réunies.
Une avancée qu’on doit avant tout aux prises de position courageuses des athlètes norvégiennes, et dont on espère qu’elle pourra résonner dans tous les milieux sportifs où c’est nécessaire.
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