Précarité, peur de l’avenir, instabilité financière, difficultés à trouver un logement, manque d’autonomie, désintérêt général pour la politique… Il y a à peu près autant de clichés sur la jeunesse actuelle, ses attentes et son rapport à la campagne présidentielle qu’il n’y a de jeunes. Pour tenter d’en savoir plus, le quotidien Libération a décidé de demander une enquête à Viavoice (institut de sondage) et Animafac (réseau d’associations étudiantes) sur un échantillon de 1008 personnes âgées de 18 à 25 ans. Le résultat de cette enquête est disponible aujourd’hui en kiosque.
Les jeunes et la politique : et au milieu coule un grand vide ?
De ce sondage, analysé sous le titre Des jeunes abandonnés en rase campagne
(Libération, toujours premier sur le jeu de mots) ressort un constat : à moins de deux mois du premier tour, la jeunesse se divise en quatre familles :
- Les contestataires (32%) : engagés politiquement, ils ne se reconnaissent pas dans le société et n’en sont généralement pas satisfaits,
- Les désenchantés (29%) : ils partagent avec les contestataires la même impression d’être en marge de la société, mais n’ont pas la même envie de se bouger pour changer la donne,
- Les prosystèmes (22%) : chaussurifiés par une ballerine et un mocassin, ils représentent « la catégorie la mieux insérée socialement ». Ces jeunes sont confiants pour l’avenir et proviennent souvent de la classe « moyenne supérieure », comme le précise le quotidien,
- Les conformistes (17%) : ils se désintéressent de la politique à 92% et sont majoritairement heureux (toujours selon le sondage, sur 100 jeunes conformistes, 80 se prétendent heureux).
Ce sondage est accompagné de témoignages de jeunes venant de milieux différents, des propositions des candidats à l’élection présidentielle sur la jeunesse, d’une interview d’Olivier Galland, sociologue, et d’un retour sur les réflexions de la Fabrique citoyenne en préparation du Forum national des initiatives des jeunes qui aura lieu ce samedi 17 mars à la Villette. Six pages d’une enquête intéressante et aboutie, six pages qui nous concernent et que je vous invite à lire (je peux pas vous en dire plus, ce serait spoiler. Et ce serait illégal aussi).
Et comme ça tu pourras nous dire si tu te reconnais ou non dans ce décryptage du rapport des jeunes à la politique.
Rappelons que, si tu as entre 18 et 25 ans et que tu as un compte Facebook pour le prouver, tu peux bénéficier de deux mois d’abonnements à Libération offerts en numérique en te rendant sur cette page.
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
En effet j'ai traduit cette "chaussurification" par le terme "bobo" qui lui est à peu près synonyme, et je n'en vois pas non plus l'intérêt car c'est effectivement très cliché mais enfin, c'était juste pour aider à la compréhension de la catégorisation.