Selon Santé Publique France, trois IST ont connu une forte hausse en France entre 2020 et 2022 : chlamydia, gonococcies, syphilis, a rapporté France Inter.
La proportion d’infections à chlamydia a augmenté de 16% par rapport à 2020, celle de gonococcies de 91%, et celle de syphilis a explosé de 110%.
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Selon les scientifiques, plusieurs raisons expliquent cette poussée d’infections : d’abord, la hausse de dépistages, qui forcément débouchent à plus de cas positifs. Mais ils notent également une baisse de l’utilisation du préservatif.
Les individus se protègent de moins en moins
Dans un reportage publié par la radio, cet outil de protection ne serait plus une priorité pour beaucoup d’individus. Ce dont témoigne Samuel, 50 ans, qui sous Prep (traitement de prévention contre le VIH), voit que ses partenaires se passent très souvent de préservatif : « Les gens vont me dire qu’ils ont envie de s’amuser », dit-il à France Inter. Une de leurs réactions face au préservatif, comme le résume Samuel : « C’est quoi ce truc du vingtième siècle ! »
Selon lui, les comportements ont changé depuis plusieurs années. Avec la multiplication des rapports non protégés, il redoute de voir apparaître un jour une nouvelle épidémie.
Gilles Pialoux, professeur de maladies infectieuses à l’hôpital Tenon à Paris, rappelle que la protection est indispensable : « Il y a le préservatif et le dépistage, qui est un outil de prévention. (…) Vous avez aussi la Prep. Vous avez tous ces outils qui sont efficaces et qui peuvent se combiner. On n’a pas arrêté la ceinture de sécurité quand on a mis les airbags. », assène-t-il à nos confrères de France Inter.
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