Sortie en salles le 29 novembre
De Martin Scorsese. Avec Leonardo DiCaprio, Matt Damon, Jack Nicholson, Martin Sheen, Mark Wahlberg, Alec Baldwin…
Très chère madmoiZelle, je vais me permettre d’être grossier. Une fois n’est pas coutume. Pour parler des Infiltrés et bien faire comprendre à quel point ce film est une tuerie, il FAUT être grossier. Les Infiltrés : putain de casting, putain de réalisateur, putain d’intrigue, putain de bons acteurs, putain de film. Voilà tout est dit. Fonce le voir avant qu’il ne soit trop tard. A la prochaine.
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… Hein ? Comment ça tu veux en savoir plus ?… Ca te suffit pas ? Certes, je veux bien le croire. Allez un p’tit pitch : Les Infiltrés raconte les destins croisés de deux flics à Boston. L’un est entré à l’école de police non pas pour être le flic parfait, mais parce qu’il est tombé dans la marmite de la pègre irlandaise quand il était petit… Alors que l’autre vient d’une famille de voyous et est bien décidé à changer la tradition familiale. A l’exception près que son histoire le rattrape et qu’il est missionné pour infiltrer la pègre et débusquer le fameux chef de Collin Sullivan. Tu imagines déjà le méli-mélo ?… T’as bien raison.
Une intrigue qui t’infiltre le bulbe
Scorsese arrive à tirer de ce scénario simple mais touffu le meilleur, si bien que tu ne verras pas passer les 2h30 que durent le film. Mensonges, rebondissements, secrets, infos protégées, coups bas… tous les ingrédients du bon film policier sont réunis. Mais Les Infiltrés va bien au-delà de la simple intrigue bien ficelée : Scorsese a choisi de zoomer en permanence sur la psyché de ses deux protagonistes principaux… et il a bien fait. Matt Damon et Leonardo DiCaprio sont – chacun dans leur style – impeccables dans leurs rôles.
Le shériff et le gangster
Parce que là où la plupart des films policiers sont basés sur un simple affrontement entre le gentil et le méchant, entre le blanc et le noir – le gris étant souvent peu représenté, Scorsese y met beaucoup de nuance : après un an, Billy, le flic infiltré ne sait plus vraiment où il habite et Collin, le jeune caïd de la pègre, imperturbable, obligé de vivre une vie sans (trop de) remous, finit par oublier par moments qu’il est un gangster. Génial et certainement très réel.
Petite parenthèse : on a beau penser ce qu’on veut de DiCaprio, film après film, je me dis « cet acteur est géant ». Sa prestation dans Les Infiltrés est un confirmation de plus.
Des seconds rôles… pas vraiment seconds
N’oublions pas les seconds rôles. Jack Nicholson extraordinaire en grand bandit, Mark Wahlberg en flic qui dégaine la vanne et le fuck plus vite que son ombre, Alec Baldwin qui excelle dans les rôles de patron sévèrement burné et Martin Sheen… qui fait du Martin Sheen. Assez amusant d’ailleurs de voir toutes ces vieilles gloires (à l’exception de Wahlberg peut-être :)) passer le relais aux jeunes loups DiCaprio et Damon. En tout cas, la sauce entre les générations prend parfaitement.
Du grand, du très grand
Impossible de t’en dire sur la géniale teneur de ce film sans te dévoiler une partie de l’intrigue. On en revient au début de cette revue : va voir Les Infiltrés, un putain de bon film, avant qu’il soit remplacé par les sympathiques films de Noël.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Je me tâte à m'offrir la bande originale..