Hier a été diffusé un nouvel épisode de Cash Investigation, présenté par la journaliste Elise Lucet, avec une enquête menée par Zoé de Bussierre, intitulé « Egalité hommes femmes : balance ton salaire ».
Cet épisode avait dans le viseur les inégalités salariales en entreprise, et le moins qu’on puisse dire, même si on avait déjà connaissance de ces faits, c’est que ça met bien le seum.
Cash Investigation : les injustices des inégalités salariales
L’émission s’intéresse en première partie au groupe BPCE (Banque populaire Caisse d’épargne) et à la filiale de cette dernière : Natixis.
Dans cette entreprise, les chiffres dévoilés font froid dans le dos : les salariées (en CDI) travaillent au quotidien pour 18 % de moins de l’heure que les hommes.
Elise Lucet tente d’interroger la direction du groupe qui affirme « ne pas être au courant ».
Outre les remarques sexistes dénoncées par les employées et ex-employées, les mises à l’écart faites en cas de grossesse et les discriminations pour les attributions des bonus annuels pour celles travaillant dans la salle des marchés, les écarts de salaires dans cette branche sont stupéfiants : les hommes ont un salaire qui peut aller d’une valeur jusqu’à 43% supérieure à celui des femmes.
Mais ces inégalités ne sont pas qu’au niveau des gros salaires dans cette filiale, comme le montre cet extrait ci-dessous, et qui présentent deux collègues standardistes :
Ça se passe de commentaires.
Les métiers « féminisés » et l’exemple québécois
L’émission se penche ensuite sur les métiers qui sont « féminisés », comme les infirmières, les aides-soignantes, celles qui travaillent dans le domaine de la puériculture et qui ont des salaires faibles, malgré les responsabilités et la pénibilité du travail.
La dernière partie est hautement intéressante également, puisqu’elle prend l’exemple du Québec, où une politique d’équité salariale a été mise en place depuis les années 2000.
La ministre du budget Monique Jérôme-Forget a voulu appliquer une méthode dont le prisme change. Ainsi, au lieu de la formulation « travail égal, salaire égal » le paradigme est plutôt « travail de valeur égale, salaire égal ». Et ça change tout.
Au Québec, les infirmières, par exemple, ont vu leur salaire réévalué, et la profession dite « féminisée » a été revalorisée. Cette mesure fut coûteuse, mais comme l’a expliqué l’ex-ministre :
« Il faut avoir la volonté politique, il faut qu’un ministre décide, un jour, que c’est important. »
Qu’attend donc la France pour effacer ces disparités et ces inégalités salariales ? Coucou, on est en 2020.
Je te conseille de regarder le replay de l’émission si tu n’as pas pu la voir hier soir, c’est très intéressant (et révoltant bien évidemment, mais ne le savait-on pas déjà ?)
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