Live now
Live now
Masquer
Jeune femme triste
Société

Les hospitalisations pour tentatives de suicide et automutilations explosent chez les adolescentes

La santé mentale des adolescentes et jeunes femmes connaît une dégradation brutale, indique une étude de Santé publique France qui pointe du doigt la hausse des hospitalisations pour tentative de suicide et automutilation.

Jeudi 16 mai, une nouvelle étude menée par la direction des études et des statistiques des ministères sociaux (Drees) et Santé publique France a mis en évidence une dégradation « brutale et inédite » de la santé mentale des jeunes femmes de 2007 à 2022. Les hospitalisations pour tentatives de suicide et automutilations sont ainsi en forte hausse, particulièrement depuis la fin de la crise du Covid. Ces résultats sont « en cohérence avec les observations de terrain » des personnels soignants qui alertent sur ce phénomène depuis plusieurs années.

Une hausse qui concerne surtout les adolescentes

S’appuyant sur les données du système national de santé, l’étude dresse un portrait particulièrement alarmant, notamment pour ce qui concerne la santé mentale des adolescentes. « En médecine et chirurgie, la moyenne des taux d’hospitalisations pour geste auto-infligé a progressé de 71 % en 2021-2022 comparé à 2010-2019 chez les filles de 10-14 ans, de 44 % pour les 15-19 ans, de 21 % chez les 20-24 ans. L’envolée en psychiatrie a été encore plus importante : +246 % pour les 10-14 ans, +163 % pour les 15-19 ans, +106 % pour les 20-24 ans » résume Le Monde. Dans deux cas sur trois, les hospitalisations font suite à des intoxications médicamenteuses volontaires.

À l’inverse, les hospitalisations pour tentative de suicide et automutilation reculent pour les trentenaires, quadragénaires et quinquagénaires. Les adolescents et jeunes hommes ne sont pas non plus concernés par cette envolée des hospitalisations, le taux d’hospitalisation demeurant stable, à un niveau bien inférieur à celui des jeunes femmes. « Près de 85 000 personnes ont été hospitalisées au moins une fois en lien avec un geste auto-infligé en 2022, 64 % d’entre elles sont des femmes » précise le rapport.

Si vous avez, ou que l’un de vos proches a des pensées suicidaires, tournez-vous vers les numéros d’écoute comme :

Vous pouvez avoir accès à des professionnels dans des centres médico-psychologiques, trouvez le plus proche de chez vous sur Internet.


Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos newsletters ! Abonnez-vous gratuitement sur cette page.

Les Commentaires

Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.

Réagir sur le forum

Plus de contenus Société

Source : Getty Image / MARIA DUBOVA
Féminisme

Ève, 42 ans : « Quand il m’a demandé où était le nettoyant après six mois de vie commune, j’ai pleuré »

5
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-15T163147.788
Livres

Samah Karaki : « C’est la culture sexiste qu’il faut questionner, pas la présence ou l’absence de l’empathie »

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-13T154058.525
Santé

« Ah, on dirait que t’as le cancer » : Laure raconte comment l’alopécie affecte son quotidien

6
[Image de une] Horizontale (24)
Culture

3 raisons de découvrir Agatha, le nouveau thriller psychologique à lire de toute urgence

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-30T170053.120
Santé

« On n’en parle pas assez, mais être malade prend du temps ! » : Solène raconte son quotidien avec une maladie chronique invisible

1
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-30T164414.844
Société

« Je n’ai pas porté plainte parce qu’il y a des enfants en jeu » : Jade, victime d’exploitation domestique à 17 ans

1
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-30T115104.723
Santé

« Le sommeil occupe une place bien plus importante dans ma journée » : Quitterie, 25 ans, raconte son quotidien avec la sclérose en plaques

Capture d’écran 2024-09-06 à 16.28.20
Bien-être

« On souffre en silence » : 3 femmes nous parlent sans tabou de leurs douleurs menstruelles

Capture d'ecran Youtube du compte Mûre et Noisettes
Argent

Je suis frugaliste : je vis en dépensant moins de 1000 euros par mois (et je vais très bien)

73
Capture d’écran 2024-09-06 à 16.30.20
Bien-être

Douleurs de règles : et si on arrêtait de souffrir en silence ? Une experte nous explique pourquoi il est crucial de consulter

La société s'écrit au féminin