Le vaccin dont tout le monde parle en ce moment, c’est celui contre le Covid-19, mais il ne doit pas éclipser les autres, et notamment celui contre les papillomavirus humains (HPV).
Ces virus qui se transmettent principalement lors des rapports sexuels avec ou sans pénétration, seraient responsable de 6.000 cancers par an dont ceux du col de l’utérus, de la gorge, du larynx et de l’anus.
Face à cette situation, l’association IMAGYN a lancé depuis le lundi 18 janvier une campagne afin de sensibiliser les jeunes au sujet et de les informer sur le vaccin, désormais remboursé pour tous les adolescents, filles comme garçons.
Dans ce clip diffusé à la télévision et sur les réseaux sociaux, l’association met en scène des jeunes qui parlent librement de sexualité sans détour.
Vacciner les filles et les garçons contre les papillomavirus humain
Dans cette vidéo, l’association précise qu’ « Avant tout contact sexuel, la seul façon d’éviter les cancers liés au papillomavirus chez l’homme et la femme est de vacciner dès 11 ans nos filles et nos garçons
. »
Alors qu’il est recommandé aux filles depuis 2008, le vaccin contre les HPV l’est aussi pour les garçons âgés de 11 à 14 ans depuis l’été 2020. Et il est désormais remboursé à 100 % pour tout le monde depuis le 1er janvier 2021.
Pour se faire vacciner, il suffit de deux doses mais un rattrapage est possible entre 15 et 19 ans révolus avec trois doses. Avec ces nouvelles recommandations, la France rejoint ainsi plus de trente pays conseillant déjà cette vaccination aux jeunes des deux sexes.
Une bonne nouvelle car cette logique de vaccination des deux sexes permet de se protéger l’un et l’autre alors que jusqu’ici la responsabilité incombait uniquement aux femmes.
Plus de 1.000 décès chaque année et des milliers de cancers dû aux HPV
Chaque année, les papillomavirus sont responsables de cancers du vagin et du col de l’utérus. Ce dernier est à l’origine de 1.100 décès de femmes par an selon Santé publique France. Mais ces virus peuvent aussi provoquer des cancers chez les hommes dont celui du pénis, de l’anus ou du larynx, notamment des amygdales, chez les deux sexes.
En France, environ 1.750 nouveaux cas de cancers causés par les HPV surviennent chaque année chez des hommes, et 4.580 chez des femmes.
La vaccination ne protège pas contre tous les HPV liés au cancer du col de l’utérus. C’est la raison pour laquelle le dépistage reste conseillé pour les femmes, la méthode variant selon l’âge.
Il ne nous reste plus qu’à espérer que cette nouvelle campagne et politique de vaccination, qui responsabilise à la fois les garçons et les filles, permettra de freiner la transmission des papillomavirus.
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
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