Article mis à jour, publié le 16 novembre 2021
À force de voir des visages lissés et des filtres partout, on en oublierait presque que la peau a des pores ! Pourtant, ces petites cavités à la surface de l’épiderme sont essentielles car elles permettent l’écoulement naturel du sébum et de la sueur.
Malgré une routine de soin du visage bien rodée, il arrive parfois que les pores soient un peu trop visibles à notre goût à cause d’une séborrhée excessive, et même qu’ils soient obstrués par un bouchon de sébum et de cellules mortes (en bref, un point noir).
Mais ces petits points grisâtres qui nous horripilent sont-ils vraiment des comédons ? Et avons-nous raison de les attaquer à coups d’ongles manucurés ? On vous dit tout sur les filaments sébacés, ces « imperfections » cutanées qui… n’en sont pas.
Ces petits points grisâtres qui squattent le bout de votre nez sont-ils vraiment des points noirs ?
Les filaments sébacés, qu’est-ce que c’est ?
S’ils sont souvent confondus, les filaments sébacés n’ont rien à voir avec les points noirs. Au magazine Byrdie, l’esthéticienne et experte en soin de la peau Renée Rouleau explique :
« Les filaments sébacés sont des structures tubulaires naturelles qui tapissent les parois de vos pores. Leur but est de diriger le flux d’huile de la glande sébacée jusqu’à la surface de la peau, où elle peut agir pour lutter contre les agressions environnementales et la déshydratation. »
Leur présence est donc parfaitement normale, et ils sont invisibles chez une grande partie de la population.
Seulement, dans le cas d’une production excessive de sébum, il arrive qu’ils se fassent moins discrets : « l’huile peut s’accumuler et commencer à durcir jusqu’à ce qu’elle finisse par étirer les pores puis par en sortir — c’est à ce moment-là que les filaments sébacés deviennent visibles », ajoute la professionnelle.
De couleur grise ou jaunâtre, ils se situent majoritairement sur les ailes du nez, les joues et le menton. Leur petite excentricité réside dans la façon qu’ils ont de s’extraire des pores quand on les presse un peu : tels des serpentins, ils jaillissent de la peau pour aller directement s’écraser sur le miroir grossissant. Un spectacle grandiose digne de La France a un incroyable talent.
Les points noirs, de leur côté, sont plus sobres, et terminent souvent leur vie entre deux bouts de papier toilette, sans fanfare ni saut digne du Guinness des records.
Faut-il faire la guerre aux filaments sébacés ?
Les filaments de sébum n’étant pas des imperfections à proprement parler, il n’y a aucune raison d’essayer de les rayer de la carte de l’épiderme (tout comme on n’est pas obligé de vouloir absolument régler des problèmes d’acné, évidemment).
C’est même plutôt une mauvaise idée : à force de les triturer, on risque d’exciter les glandes sébacées et de créer de véritables imperfections qui pourraient laisser des cicatrices plus difficiles encore à faire disparaître !
Autre bonne raison de ne pas leur faire un sort : ils finissent toujours par revenir. Comme l’explique Renée Rouleau :
« Même si vous extrayez ou pressez des filaments sébacés, ils se rempliront à nouveau dans les 30 jours, et même beaucoup plus tôt si vous avez une peau grasse. »
En revanche, sans leur faire leur fête, il est possible d’atténuer leur apparence en adoptant une routine de soin adaptée pour contrôler la production de sébum et minimiser l’encombrement des pores.
Comment atténuer l’apparence des filaments sébacés ?
Certains ingrédients et produits cosmétiques peuvent permettre de moins focaliser sur les filaments de sébum en les rendant moins visibles.
L’argile, notamment la montmorillonite verte, est scientifiquement prouvée comme capable de capter les toxines et absorber le sébum des peaux grasses. Une à deux fois par semaine, appliquer un masque sur les zones concernées peut aider à garder des pores sains et à empêcher les filaments sébacés de prendre trop de place et, parce que ça arrive, de dégénérer en comédons.
Le charbon, très tendance ces dernières années, agit de la même façon.
Plus costaud, l’acide salicylique a la capacité de dissoudre l’excès de sébum qui encombre les pores. On le trouve sous de nombreuses formes faciles à intégrer à sa routine beauté : nettoyant, lotion, sérum etc. Il s’utilise le soir mais aussi le matin, suivi d’une protection solaire.
Le rétinol, ce dérivé de la vitamine A qui fait partie de la famille des rétinoïdes, est aussi un ingrédient intéressant à utiliser le soir (dans son sérum ou dans sa crème) car il aide l’épiderme à se débarrasser plus rapidement des cellules mortes, et donc évite qu’elles ne stagnent dans les pores, ce qui a tendance à les distendre et à les rendre plus visibles.
Un cocktail de choc qui devrait vous faire passer l’envie de jouer à « compte le filament sébacé » dans votre miroir grossissant.
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Crédits photos image de Une : Chloe Amaya sur Pexels
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