C’est le moyen de transport le plus écologique, et pourtant de nombreuses usagères potentielles continuent de s’en priver. La pratique du vélo, qui a le vent en poupe depuis plusieurs années, semble profondément liée à certaines constructions genrées, selon une nouvelle étude réalisée par Kantar pour Krys auprès de 1010 femmes âgées de 18 à 64 ans, dévoilée par communiqué de presse. En effet, d’après ce sondage, de nombreuses femmes se retiennent de prendre le guidon par manque de confiance en leurs capacités. Elles perçoivent « de nombreux risques à vélo (liés à leur capacité physique, au sexisme, aux chutes ou aux accidents) et doutent qu’elles aient toutes leur place sur un vélo ».
Autocensure ou craintes justifiées ?
Aujourd’hui, six françaises sur dix font du vélo. Le reste d’entre elles évoquent des freins divers pour justifier leur réticence à monter en selle. Parmi les non-pratiquantes, une personne sur deux explique « ne pas se sentir capable de faire du vélo pour des raisons physiques ou de maîtrise du vélo ». 46% ajoutent également ne pas faire de vélo par crainte « de chuter ou d’être victime d’un accident ». Pourtant, comme le précise l’étude, seules 3% d’entres elles déclarent ne pas savoir faire de vélo. Ce décalage serait-il alors simplement alimenté par les clichés sexistes que l’on associe à la conduite des femmes ?
Du côté de celles qui pédalent, 44% racontent avoir déjà vécu des situations inconfortables, notamment des incidents liés au harcèlement ou au sexisme (56%). Des situations qui, comme les problèmes purement mécaniques, restent bien plus fréquents que les chutes ou accidents, selon l’étude.
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