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Une femme atteinte de cancer dans une chambre. // Source : Thirdman de la part de Pexels via Canva
Santé

Les femmes seraient plus touchées par le cancer du poumon, selon une étude

Une étude révèle que deux à trois fois plus de femmes que d’hommes risquent d’avoir un cancer du poumon. Cette maladie pourrait devenir la première cause de mortalité par cancer chez les femmes.

Ce sont des chiffres inquiétants. Selon l’étude Cascade, les femmes seraient plus exposées à développer un cancer du poumon que les hommes, bien que leur consommation de tabac soit égale.

« Le taux de dépistages positifs est deux à trois plus élevé chez les femmes que chez les hommes. (…) Une participante sur trente a été dépistée positive. Notre prévision était de 1 %, la réalité est de 3 % », a déclaré au Monde Marie-Pierre Revel, cheffe de service de radiologie à l’hôpital Cochin, à l’initiative de cette étude.

Ces résultats viennent corroborer les conclusions d’une autre étude, publiée en août 2022 par The Lancet Regional Health, qui permet de dresser un état des lieux précis tous les dix ans. Ainsi, en 2000, sur 9 000 patients atteints de cancer du poumon, les femmes représentaient 16 % des nouveaux cas. Tandis qu’en 2020, elles étaient 34,6 %.

Bientôt la première cause de mortalité par cancer chez les femmes ?

« En cinquante ans, on est passé d’une maladie archi-exceptionnelle à une maladie qui tend à devenir, en France chez les femmes, la première cause de mortalité par cancer devant celui du sein », a souligné Marie-Pierre Revel. Et cette situation est d’autant plus préoccupante que, selon les dernières données de Santé publique France, le tabagisme quotidien chez les femmes augmente. Il est passé de 20,7 % à 23 % entre 2019 et 2021.

À lire aussi : La pollution de l’air augmente les risques de cancer du sein, selon une nouvelle étude

Autre chiffre alarmant relayé par l’étude Cascade : le taux de dépistages faux positifs est très faible, de l’ordre de 0,6 %. L’examen est en effet lu quatre fois, une fois par un radiologue généraliste formé à ce type d’imagerie, puis par un logiciel d’intelligence artificielle et enfin par deux experts.

L’objectif de cette étude, lui, est de pouvoir un jour réussir à dépister cette maladie grâce à un scanner à faible dose chez les femmes en France. Marie-Pierre Revel espère que ces nouvelles données relancent l’idée d’un dépistage systématique des personnes fumeuses.


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Les Commentaires

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Avatar de Fentanyl
15 juin 2023 à 15h06
Fentanyl
Après lecture de l'article
Je suis allée voir dans Le Monde mais je n’ai pas accès à tout l’article, puis dans le Lancet et je trouve que cet article gagnerait à donner quelques précisions!
De ce que je comprends de l’étude, les cas restent quand même très liés au tabagisme et notamment au fait que la consommation de tabac a augmenté chez les femmes. Ça peut paraître aller de soi mais ce n’est pas du tout évident pour tout le monde que cancer du poumon = tabagisme surtout car les conditions environnementales, les maladies respiratoires comme le COVID etc. pourraient parfaitement être responsables de ce problème, et du coup si on n’est pas fumeuse, ben y’a de quoi s’inquiéter (dans le sens où quand on est fumeuse on espère passer au travers mais on se rend bien compte que c’est un risque important - d’ailleurs pour rebondir sur la remarque de @Kristeva, je me demande si le « 2 à 3 fois plus de femmes » c’est pas « de femmes fumeuses » vu que les hommes qui n’ont jamais fumé semblent très minoritaires comparé aux femmes, donc possible que ce soient les non fumeuses qui maintiennent le chiffre de risque total plus bas?).
Et d’ailleurs justement, l’étude semble dire que ça a augmenté chez les non fumeurs aussi mais je n’ai pas compris pourquoi, si l’article donne des pistes et si non, j’aurais bien aimé que Madmoizelle explore un peu les possibles raisons de cette augmentation non liée au tabagisme! Quelqu’un a compris cet aspect?
Je ne trouve pas que la distinction fumeur vs non fumeurs et les différents facteurs de risques soient très clairs dans ce que j’ai lu

Après lecture de l'article du Lancet, c'est un peu plus clair :
- La proportion de femmes a augmenté dans les diagnostics de cancer du poumon (16% en 200, 24% en 2010 et 34% en 2020) . En valeur absolue, on retrouve une augmentation des diagnostics chez les hommes et beaucoup chez les femmes.
- Au sein du sous groupe femme, la proportion de non fumeuses baisse un peu, ce qui était attendu au vu du changement avec une augmentation de la proportion de femmes fumeuses. 76% des cancers du poumons sont retrouvées chez des fumeuses actives et anciennes
- Au sein du sous groupe des hommes, on retrouve plus de non fumeurs qu'avant. mais 94% des cancers restent attribués à un tabagisme actif ou ancien.
Il y a toujours eu plus de femmes non fumeuses que d'hommes non fumeurs dans les cancers du poumons.
C'est dommage que l'étude ne précise pas le nombre de personnes exposées au tabagisme passif dans ces non fumeurs.
Pour ce qui est des non fumeurs, certains facteurs de risques sont bien connus, comme le tabagisme passif, les exposants à des polluants comme l'amiante...
Pour l'instant la recherche n'a pas identifié de facteurs génétiques.
Se pose la question des hormones qui est pas mal étudiée mais pas encore de réponse il me semble.
Les types de cancers sont également différents chez les femmes et les hommes. On a proportionnellement plus d'adénocarcinome chez les femmes (même si en augmentation chez les hommes, lien avec le tabac moins évident) et plus de carcinome épidermoïdes chez l'homme (en baisse, gros gros lien avec le tabac)
Pour se rassurer un peu (je sais pas quel âge vous avez ceci dit), l'étude retrouve surtout une augmentation des diagnostics chez les plus de 60 ans. alors que ca baisse chez les moins de 60.
J'espère que c'est un peu plus clair !
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