Si la grossesse est majoritairement perçue comme un heureux événement, les complications qui peuvent l’accompagner peuvent s’avérer difficiles à gérer. Et leurs répercussions sur la santé de mères ne se limitent pas à l’accouchement.
Selon une étude publiée le 22 mai dernier dans la revue scientifique Stroke, les femmes enceintes qui présentent des complications pendant leur grossesse, telles que l’hypertension artérielle gravidique, la pré-éclampsie ou l’accouchement prématuré, sont plus susceptibles de développer un accident vasculaire cérébral (AVC) au cours de leur vie et à un plus jeune âge.
Un AVC à 52 ans en moyenne
Pour déterminer le lien entre les complications de grossesse et les accidents vasculaires cérébraux, les chercheurs du Smidt Heart Institute au centre médical Cedars-Sinai ont analysé les données de 144 306 femmes ayant accouché en Finlande après 1969. Ce qui représente en tout 316 789 naissances.
Ainsi, les femmes qui ont eu deux grossesses ou plus avec des complications, ont un risque deux fois plus élevé de subir un AVC. Chez ces femmes, il surviendrait plus tôt : 52,6 ans pour elles, contre 54,8 ans pour les mères ayant eu une seule grossesse difficile et 58,3 ans pour celles n’ayant connu aucune complication. Tandis que les femmes ayant des complications « récurrentes » durant leur grossesse ont deux fois plus de risque de « faire un AVC avant l’âge de 45 ans », a indiqué dans un communiqué Dr Natalie Bello, autrice principale de l’étude.
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« Nous savons, grâce à de précédentes études faites aux États-Unis, que les femmes ont plus de risques que les hommes d’avoir un AVC et qu’elles ont un fardeau d’invalidité disproportionné après un AVC », ajoute-t-elle.
Selon la médecin, ces résultats permettent de surveiller et de prendre en charge les complications des femmes enceintes, afin de protéger leur santé à long terme. Elle appelle ainsi à lancer de nouvelles recherches pour examiner l’impact des complications pendant la grossesse dans les calculateurs de risques d’AVC. « Cela pourrait nous aider à mieux stratifier les risques chez la gent féminine, et à élaborer des stratégies sur la manière d’appliquer des stratégies de prévention telles que le contrôle du cholestérol et de la tension artérielle », estime Natalie Bello.
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