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Les femmes et les jeunes ont hâte de changer de nom pour passer au matronyme

Un texte de loi qui permet de changer de nom à l’âge adulte va être examiné au Sénat le 15 février. Et cette mesure suscite un vif engouement !

La possibilité pour toute personne de prendre le nom du parent de son choix à l’âge adulte devrait bientôt devenir une réalité ! Il sera aussi possible d’accoler un nom supplémentaire au sien — celui du père, de la mère, ou du co-parent légal.

Nous vous l’annoncions en effet le 26 janvier : une proposition de loi facilitera grandement les démarches du changement de nom. Cette mesure qui avait le soutien du gouvernement a été adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale. Il ne reste plus que le Sénat le 15 février pour l’approuver, et l’on pourra alors choisir son nom !

Cette possibilité constitue un ajustement à la réalité. En effet, porter le nom de la mère collerait mieux aux faits : statistiquement, c’est la mère qui s’occupe des enfants dans les cas de séparation. De plus, des cas de violences conjugales rendent parfois difficile pour les enfants, eux aussi victimes, le fait d’assumer leur patronyme

Cette loi irait plus généralement dans le sens d’une égalité patronymique ! La transmission automatique du nom du père à ses enfants peut en effet être considérée comme une tradition ancienne et patriarcale, qui n’a plus lieu d’être de nos jours. Ainsi, le rétablissement d’une forme d’égalité à l’âge adulte est une bonne nouvelle.

Les Françaises et Français très enthousiastes à l’idée de changer de nom

L’Express et l’Ifop ont réalisé un sondage qui nous l’annonce : les Françaises et Français sont chauds, chauds, chauds pour changer de nom ! En effet, 22% d’entre elles et eux soit presque un quart des sondés et sondées souhaiteraient changer de patronyme lorsque cette loi sera adoptée — si elle l’est… mais il n’y a guère de doute là-dessus.

Qui sont ces personnes ? Beaucoup de femmes (26% contre 17% d’hommes) et une majorité de jeunes : 29% des 25-34 ans et 47% des 18-24 ans souhaiteraient changer de nom. 

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© Pexels/Gustavo Fring

Ces jeunes en auraient-il marre du patriarcat ? Ce sondage indique en tout cas que les changements de noms se feraient en faveur de celui de la mère, du matronyme donc ! Jérôme Fourquet, directeur du département opinion et stratégie d’entreprises de l’Ifop, l’indique à L’Express :

 « 30% des Français souhaitant changer de nom prendraient celui de leur mère, et 47% les deux noms.

Ce chiffre monte à 45% chez les 18-24 ans, soit un écart de plus de 10 points avec les 35-49 ans. Un aspect générationnel lié à des questionnements sur l’identité, mais aussi à l’intérêt porté par les plus jeunes aux nouveaux enjeux du féminisme. »

Des informations tout à fait réjouissantes ! Plutôt que d’opérer des rectifications a posteriori, les parents qui choisissent le matronyme devraient être plus nombreux dans les années à venir, encouragés par cette nouvelle possibilité qui rendront leurs enfants, qui portent le nom de leur mère, moins minoritaires — actuellement, dans 93,5% des cas, c’est la nom du père qui est donné à la naissance. 

Cette loi, qui devrait être promulgué, est une très bonne nouvelle et un pas de plus vers l’égalité entre femmes et hommes !

À lire aussi : Changer de nom de famille sera bientôt plus simple : de quoi passer au matronyme !

Image en une : © Godisable Jacob/Pexels


Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.

Les Commentaires

23
Avatar de Budgies
13 février 2022 à 15h02
Budgies
Et puis il y a parfois des noms de famille qui, s'ils ont pu être transmis par des hommes sur les dernières générations, étaient le nom d'une femme à l'origine.
Par exemple, les noms de famille qui sont des prénoms, il y a des dizaines de messieurs et mesdames Marie, Jeanne, Berthe, Mathilde, Catherine, Marie-Rose, qui sont souvent à l'origine (plus ou moins lointaine) soit le prénom d'une mère célibataire donné comme nom de famille à son enfant, soit un prénom donné comme nom de famille à une enfant trouvée, même s'il peut y avoir d'autres origines également. Ou un peu plus discrètement, on peut imaginer qu'un nom comme Lamartine est dû à une femme ou fille de Martin, Aladenise à une mère ou grand-mère nommée Denise ou femme de Denis.
Ou des noms communs féminins, parfois des vieux mots que l'on n'utilise plus depuis longtemps mais qui voulaient bien dire quelque chose à l'origine (le métier de la femme concernée ou celui de la mère des personnes que l'on appelait ainsi, ou celui de son père ou de son mari, par exemple, ou une caractéristique) ! Vous avez peut-être déjà croisé des messieurs et mesdames Bonne, Mairesse, Lavanière, Vieille, Bretonne, Labelle, Pasturelle, Lablonde...
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