C’est un constat terrifiant. Internet contient de plus en plus de contenu produit par des enfants victimes d’abus sexuels. Le nombre d’enregistrements créés par des mineurs manipulés par des pédocriminels aurait explosé depuis 2020.
Une explosion de cas depuis le confinement
Basée au Royaume-Uni, Internet Watch Foundation (IWF) traque et supprime les enregistrements postés en ligne qui montrent des agressions sexuelles sur des enfants. Or, parmi ces contenus, certains sont produits par les victimes, manipulées par les agresseurs.
La IWF a constaté 8 000 cas supplémentaires de ces enregistrements par rapport à l’année dernière et situe au premier confinement l’explosion du phénomène. The Guardian a révélé que depuis le début de 2020, ces contenus auraient atteint une augmentation spectaculaire de 374 % chez les victimes de 7 à 10 ans. Les enfants âgés de 11 à 13 ans sont les plus touchés par ces agressions. Ils ont produit 56 000 enregistrements cette année.
Cependant, rien n’indique que cette augmentation ne soit pas simplement due aux progrès faits en matière de surveillance.
Des violences sexuelles au sein même du foyer
Le rapport de IWF indique que la plupart des enfants victimes de pédocriminels agissant sur le net s’enregistrent avec des webcams ou des smartphones. L’organisation décrit des vidéos dans lesquelles la victime se trouve dans sa chambre et semble lire des instructions sur l’écran, avant de poster le contenu sur des plateformes. Cette agression concerne des enfants parfois âgés de 3 ans.
« Les violences sexuelles sur enfant enregistrées grâce à de la technologie et à Internet n’exige pas que l’agresseur soit physiquement présent, et se produit le plus souvent lorsque l’enfant est dans sa chambre – un soi-disant « espace sûr » dans la maison familiale. »
Susie Hargreaves, directrice générale de l’IWF
Pour Susie Hargreaves, directrice générale de l’IWF, la propagation de cette imagerie criminelle n’est pas inévitable. Elle doit être endiguée par une meilleure prévention sur les dangers d’internet, notamment de la part des parents, ainsi qu’une meilleure surveillance des entreprises technologiques, du gouvernement et de la police.
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Crédit de l’image à la Une : © Ludovic Toinel / Unsplash
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Les Commentaires
Et là encore c'est un des freins qui empêche de connaitre le nombre réel de victimes. A 3 ans si ma grande sœur me demandait de faire quelque chose je m'executais sans me poser de question.