Vive les vacances. Mes deux grands (11 et 12 ans) sont partis en colo la semaine dernière. Et désormais, ils sont à la maison et s’ennuient grave, alors ils me sollicitent non-stop. Alors que je suis au travail, je reçois des messages à 9h du matin du genre : « Maman, je vais faire quoi pendant 10 heures ? » ou bien la photo d’une morsure, « Regarde ce qu’il m’a fait, il est fou.»
Et je ne parle pas des négociations constantes pour obtenir plus de temps sur le téléphone, la tablette, la switch, la télé. J’alterne entre l’envie de lâcher totalement : « Allez abrutissez-vous, bouffez de l’écran et du Crunch toute la journée »et de les contraindre à faire des choses. J’ai l’impression cependant d’avoir épuisé toutes mes options pour les divertir et rien ne les emballe vraiment. Et je me demande : l’été rend-il tous les enfants (ados) mous et amorphes ? Les jumeaux qu’on se rassure, ne le sont pas du tout. Les mecs sont au summum de leur forme à l’approche de leur 3 ans ?
Ce billet est extrait de la newsletter hebdomadaire de notre rédactrice en chef Candice Satara « Le Balagan ». Candice est mère de quatre garçons âgés de 2 à 12 ans. Pour la recevoir, vous pouvez vous abonner gratuitement ici.
La perte d’apprentissage pendant l’été est réelle
Les études disent des trucs assez flippants que je vous partage (je suis sympa hein ! ) : Les enfants âgés de 5 à 18 ans passent plus de temps à l’intérieur et sur les écrans pendant les vacances d’été. Cette sédentarisation entraîne un déclin de leur santé, notamment une moins bonne forme physique et une prise de poids. Comme ils bougent moins, leur endurance baisse. Par rapport à leurs performances à la fin de l’année scolaire, les enfants s’essoufflent plus rapidement quand ils sont de retour à l’école à la rentrée. Au niveau scolaire, ce n’est pas terrible non plus. La rupture avec le système scolaire entraîne une baisse importante des capacités d’apprentissage.
En caricaturant, nos enfants deviennent donc gros, mous et bêtes pendant l’été, d’autant plus quand ils sont issus d’un milieu défavorisés. Comment prévenir cette baisse de l’exercice et cette perte d’apprentissage ? Et plutôt faut-il s’en soucier ? Je me demande.
Relâcher la pression
C’est vrai, on se prend la tête toute l’année, on les stresse sur les notes, sur le coucher, sur les bonnes manières, les écrans… On exige d’eux autant qu’on exige de nous-même. On devrait pas leur (nous) lâcher un peu la grappe en été. Les laisser manger deux glaces dans la journée ou passer l’après-midi sur Fortnite ? Je le dis alors que je suis incapable de le faire.
Je n’ai pas l’intention de les faire bosser ou réviser cet été, je n’en ai pas la force très honnêtement, et même si j’appréhende la rentrée. L’un entre en 6ème et l’autre en 4ème. Je vais acheter deux passeports qu’on fera quand on y pensera et je vais leur mettre des objectifs de livres à lire. Pas le choix. Après avoir consulté plusieurs articles, je constate que tous les spécialistes s’accordent à dire qu’il faut leur laisser une longue pause pour se ressourcer. Interrogée par BFMTV, Brigitte Prot, psychopédagogue, se dit « pour les devoirs de vacances », mais pas avant trois semaines. « Il faut qu’il y ait de véritables vacances », insiste-t-elle. J’en conclus qu’on doit s’y mettre là. Et vous, team devoir de vacances ou pas du tout ?
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