On a toutes en nous, non pas quelque chose de Tennessee, mais le sentiment vague de la meuf qui cherche son âme sœur.
Ce type qui regroupe des qualités aussi merveilleuses que la compréhension de notre cerveau malade, un sourire qui fait fondre, la classe de celui que rien n’atteint et qui s’accroche à ses rêves comme un héros de comédie musicale (sans chanter, ce qui est mieux). Si on a du bol, il aura même le poil soyeux et des centres d’intérêt en commun avec nous.
Oui, ce gars qui rira à notre blague sur l’épisode 15 de cette série néo-zélandaise que personne ne connaît, non pas parce qu’il ne veut pas nous vexer et qu’il a peur qu’on le boxe, non : parce qu’il a compris.
Généralement, ce genre de qualités va avec un défaut notoire : le gus n’existe pas.
Néanmoins, mesdemoiselles, vous aurez peut-être rencontré ledit gus. Auquel cas vous aurez remarqué que malgré le fait qu’il existe, il est définitivement et complètement indisponible.
Soit parce qu’il est parti vivre sa passion des zébus au fin fond du Népal, et qu’il préfère aider la femelle à mettre à bas plutôt que de checker nos messages sur Facebook (de toute façon, il peut aller sur le net qu’un jour dans le mois), soit parce qu’il vit bien à trois kilomètres de chez nous, mais qu’il est maqué avec ce qui ressemble fort, justement, à un zébu femelle.
Ces garçons, si admirables soient-ils, sont dangereux. Ces garçons sont les DSK de l’amour.
Indisponibles, loin, occupés avec un CDI affectif qui paraît quand même bien mieux que nous (patron du FMI, quand même.), si on est sincères, les Dominiques Srauss-Kahn de l’amour ne sont jamais foutus de dire clairement s’ils comptent tout plaquer pour venir participer à notre présidentielle perso.
Alors, oui, toute la presse française, aka nos amies qui nous surkiffent, nous disent que BIEN SÛR, il va se présenter, il attend juste le bon moment, et on sera super-contentes quand ce sera le cas. On revivra l’émoi affectif de quand l’autre copine a trouvé le bon (ou quand les États-Unis ont enfin conclu avec Obama), et ce sera bon, ce sera fort, parce que cette fois, ce sera nous.
Mais le FMI est toujours là. Et notre DSK toujours absent. On ne sait même pas s’il compte se présenter, il tourne autour du pot, mais ne dégoise rien de clair. Et pourquoi on pense à lui ?
Parce qu’il n’est pas là. Aussi con que ça. Le gus est absent, donc on n’a rien à lui reprocher. Il n’est pas là pour se prononcer sur la loi Loppsi 2, ni répondre à « est-ce que tu trouves que je devrais me faire une frange ? ». Il ne couillera pas, juste parce qu’il n’a pas l’occasion de le faire. Il nous paraîtra beau et droit dans l’adversité, on finira par penser qu’il n’a jamais besoin d’aller aux toilettes, et qu’il est parfait, PARFAIT pour le poste.
Lâchez du lest, les filles. A attendre le bon, quand il arrive, on se rend compte qu’il était pas si bien que ça. Reportez-vous sur les Arnaud Montebourg et François Hollande de l’amour, ces moins parfaits mais-bon-ça-pourrait-être-pire, ou autres Ségolène et Martine pour les demoiselles à vapeur. Certes, ceux-là ont des défauts, mais au moins on les connaît, mais ils ont une qualité indispensable : ils sont là.
Et si votre DSK compte briguer le mandat de 2017, alors il reviendra peut-être Si vous voulez qu’il brigue le mandat de 2012, alors foutez-lui l’ultimatum du vrai DSK, et la pression pour qu’il se manifeste avant juillet. Mais en attendant, on va pas laisser le pays se vautrer dans l’anarchie et les toilettes du Macumba.
Photo cc World Economic Forum
Les Commentaires
En plus elle prend la même pose que mon avatar, c'est un signe, je le sens je le sais !