« Un jugement historique qui doit marquer un tournant dans la lutte contre le cyberharcèlement ». C’est en ces termes que l’avocate de Magali Berdah, papesse des influenceurs, a salué auprès de FranceInfo la condamnation, mardi 19 mars, des 28 personnes jugées entre novembre et janvier pour cyberharcèlement aggravé, menaces de mort ou encore menaces de crime à l’encontre de sa cliente. « La sévérité des peines prononcées est sans précédent dans une affaire de cyberharcèlement » s’est félicité le conseil de Magali Berdah dans un communiqué.
Des peines de prison pour tous les prévenus
C’est donc la totalité des mis en cause, à savoir 26 hommes et deux femmes, qui ont écopé de peines de prison. Pour 14 personnes, il s’agit de prison ferme. La plus longue peine prononcée est de 18 mois de prison, dont 12 ferme, pour l’auteur d’un message à caractère antisémite : « Dommage que Hitler ne s’est (sic) pas occupé de tes grands-parents ».
L’ensemble des condamnés devront aussi faire un stage de citoyenneté et sont privés de leurs droits d’éligibilité pendant deux ans. Le tout assorti d’une interdiction stricte d’entrer en contact avec Magali Berdah pendant deux ans, y compris via les réseaux sociaux, et l’obligation de verser solidairement 54 000 euros de dommages et intérêts.
Les trois procès se sont déroulés entre novembre 2023 et janvier 2024. Magali Berdah, à la tête de l’agence d’Influenceurs Shauna Events, a dénoncé une large campagne de dénigrement en ligne, instiguée par le rappeur Booba. Depuis 2022, ce dernier s’est lancé dans une croisade contre ce qu’il nomme les « influvoleurs ». Le rappeur, également mis en examen dans ce dossier pour cyberharcèlement aggravé contre la femme d’affaires, mais pas concerné par le procès en cours, affirme vouloir « demasquer les escrocs » pour déjouer les arnaques dont sont victimes les internautes.
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