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Les croquettes aux insectes sont-elles le futur de nos animaux de compagnie ?

Si la consommation alimentaire d’insectes est ancienne et très courante parmi les humains, leur apparition sous la forme de croquettes pour chats ou chiens est plus récente… Et semble être une bonne solution pour une production plus éco-responsable.

Exit, étranges pâtées en conserves et croquettes saumon-poulet : la nourriture de nos animaux de compagnie semble représenter une grande part de la production de viande, avec tout ce qu’elle coûte à l’environnement. Pour une alimentation plus soucieuse de nos ressources, les croquettes aux criquets seraient-elles une solution ?

La nourriture de nos animaux, 20 à 30% de la production de viande

Dans une étude parue en 2017, un professeur de l’université californienne d’UCLA affirmait que l’alimentation des chats et des chiens représentait entre 20 et 30% de l’industrie de la viande aux Etats-Unis, et était donc responsable de 20 à 30% des émissions de dioxyde de carbone et de la consommation de ressources naturelles qui en découlent.

Dans les pays où les animaux de compagnie sont nombreux, notamment en France, le constat est très probablement similaire. Nos compagnons fluffy ont en effet des besoins en protéines proportionnellement plus élevés que les nôtres. N’étant plus à même de traquer leurs proies eux-mêmes dans la nature, nous les satisfaisons avec des croquettes à base morceaux de porc, bœuf ou poulet non consommables par les humains — viscères, pattes, os… Le tout mixé, broyé et cuit dans des conditions industrielles.

Or, vous vous en doutez, si l’on tient compte de l’état de notre planète, ces conditions ne seront plus viables très longtemps.

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Crédit photo : Fernando Jorge / Unsplash

Des croquettes aux insectes, un moindre coût pour l’environnement

Pour continuer à respecter les besoins de nos copains quadrupèdes (on ne va quand même pas les blâmer pour le dérèglement climatique) en réduisant les coûts environnementaux de leur nourriture, le Guardian propose dans ses colonnes du jour une solution astucieuse : la nourriture à base d’insectes.

Très riche en nutriments, la protéine d’insecte serait par ailleurs bien moins coûteuse en eau et en espace que la viande animale (un gramme de protéine d’insecte nécessiterait dix fois moins d’eau qu’un gramme de protéine de bœuf, par exemple). Elle permettrait donc d’offrir à nos animaux une alimentation en phase avec leurs besoins nutritionnels, mais aussi avec l’environnement. La Fédération européenne de l’Industrie des aliments pour animaux familiers l’envisage d’ailleurs comme une source alternative de protéines fiable et durable.

Ce n’est pas tout : dans une interview donnée à 20 Minutes, Dominique Grandjean, spécialiste de la nutrition des chats et des chiens et professeur à l’École vétérinaire de Maisons-Alfort rappelait que dans l’industrie de la nourriture animale, les produits bas de gamme et moyenne gamme utilisaient souvent bien trop peu de protéines pour satisfaire les besoins de nos animaux dans leurs recettes.

Fortes de ce constat, nombre de start-up qui se lancent dans le marché des croquettes aux insectes en France mettent en avant les bienfaits nutritionnels pour la santé de nos animaux.

La marque française Tomojo faisant la promotion de ses aliments à base d’insecte sur Instagram

Si la vente de produits à base d’insectes pour la consommation humaine est encore interdite en France, en donner à nos chiens et à nos chats sera peut-être un pas vers une baisse considérable des émissions de gaz à effet de serre liées à la production de viande… En attendant notre tour !

À lire aussi : Je suis entomophage, oui, je mange des insectes

Crédit photo : Ed van Duijn / Unsplash


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Les Commentaires

1
Avatar de Gringo
28 décembre 2021 à 18h12
Gringo
Alors tant que l'être humain mangera de la viande ou des produits laitiers, il y aura des parties que l'homme ne mangera pas alors que les animaux si (et les animaux ont besoin de parties diversifiées d'un animal, pas juste des steaks, sinon il leur manque plein de nutriments), voir même des animaux que seuls les animaux mangent (genre les chevreaux mâles, personne n'en mange, si ça part en alimentation animale, tant mieux!). Je ne vois pas trop l'intérêt de priver les animaux de compagnie de ces protéines vu que si elles ne finissent pas dans leur assiette, elles iront à la poubelle.
Là où ça peut servir, ça serait si nos restes ne suffisent pas à produire suffisamment de croquettes/pâtées et qu'il faut produire des animaux juste pour nos animaux de compagnie sans qu'on n'en fasse rien.
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