Cet article a été rédigé dans le cadre d’un partenariat avec Condor Distribution Conformément à notre Manifeste, on y a écrit ce qu’on voulait.
Certains films mettent du baume au coeur. D’autres te fournissent l’énergie nécessaire pour soulever des montagnes.
Eh bien Les Conquérantes coche les deux cases. Pendant sa projection, j’ai été tour à tour émue, agacée, franchement en colère, amusée, soulagée…
Mais surtout j’en suis ressortie armée de courage.
Si tu as envie d’un shot d’énergie, tu peux foncer acheter le film de Petra Biondina Volpe, porté par l’actrice Marie Leuenberger qui a prêté ses traits au personnage principal : Nora.
Les Conquérantes : l’histoire d’un éveil au féminisme ?
En effet, ce film c’est son histoire. Ou en tout cas celle du petit village suisse d’Appenzell, durant les quelques mois qui précèdent un référendum concernant la question du droit de vote des femmes, dans les années 70.
Pour planter le décor, dans ce petit village rural, la majorité des femmes sont au foyer pendant que les hommes en assurent la subsistance. La moindre incartade au code de bonne conduite suivit par la majorité est vue comme une déviance. La pression sociale y est très forte.
Alors quand on pose la question du droit de vote des femmes, publiquement, ça rigole bien :
« Et pourquoi pas les autoriser à disposer de leur corps aussi, non mais on croit rêver ! »
Pourtant, Nora n’est pas contre. Elle aimerait bien donner son avis elle aussi.
Après tout, c’est pas juste que son mari ait le droit de lui interdire de travailler, et qu’elle n’ait pas son mot à dire là dessus. Que sa nièce soit la cible de tous pour son comportement un peu « osé » dans un village où tout se sait. Que son amie n’ait qu’à peine de quoi vivre, alors qu’elle a travaillé toute sa vie aux côtés de son mari dans un restaurant qui ne lui appartenait pas.
Des problématiques féministes à foison dans Les conquérantes
D’ailleurs, le film est l’occasion d’aborder un certain nombre de thématiques, au delà du droit de vote.
Par exemple, la libération sexuelle. Le sujet est traité de manière très hippie, mais en même temps « eh : ce sont les années 70 ».
Et ça fait du bien de rappeler que l’on a peut-être « un tigre entre les jambes », même en 2017 (t’as pas la ref si t’as pas vu le film, c’est pourquoi je te conseille d’aller le voir. Outre tous les autres bons arguments que contient cet article).
Le sujet de la solidarité féminine n’est pas négligé non plus, ni celui des filles qui n’aiment pas les filles « grâce » à un personnage quasi aussi détestable que Dolores Ombrage (avoue que tu adores détester Ombrage ?).
Le divorce, l’indépendance économique qui est liée au droit du travail, à la retraite : tous ces combats qui ont dû être menés à l’époque ont leur place dans le film.
Autre exemple : le sujet de la masculinité est traité en filigrane, comme lorsque le mari de Nora se voit qualifié « d’homosexuel » au prétexte que sa femme « porterait la culotte ».
Un peu assommant en même temps, de savoir que ce genre de propos demeurent des lieux communs. Même aujourd’hui… Mais une bonne occasion de renvoyer ce type de discours à un âge dépassé !
Les conquérantes : un sacré squad de girl power
Face à toutes ces injustices, Nora commence à l’ouvrir un peu. Elle refuse de jouer le jeu du diktat social qui voudrait qu’elle soit la parfaite épouse obéissante. Et elle se rend compte qu’elle n’est pas (tout à fait) seule à vouloir voter.
Tu la sens la pression ?
Elle et ses acolytes décident de s’investir, et ça fait du bien de voir des femmes qui refusent de subir, de rester passives, qui s’impliquent et qui se battent !
Elles mettent des balayettes aux normes genrées et emploient les grands moyens pour se faire entendre, quitte à froisser l’ego de leurs maris.
En somme,
c’est une bonne dose d’empouvoirement et de girl power qui nous est offerte par Nora et sa team.
Un film qui donne envie de ne rien lâcher sur les combats d’aujourd’hui !
Avec Les conquérantes, on mesure aussi le chemin parcouru. On prend conscience du fait qu’il reste certes du travail avant d’atteindre l’égalité, mais qu’on vient de loin et qu’on va dans le bon sens !
J’ai tellement hâte de pouvoir regarder en arrière à mon tour, de jeter un oeil sur les combats menés aujourd’hui (car il en reste à foison malheureusement), et de me dire qu’on a accompli tous ces changements dans notre société.
De pouvoir me moquer des récalcitrant•es de toutes sortes tout comme j’ai ri des conservateurs qui ne voyaient pas l’intérêt de demander leur avis aux femmes dans le village d’Appenzell.
Et ça me donne le courage de m’accrocher, de ne pas baisser les bras.
Pour t’empouvoirer, n’hésite pas à te procurer le DVD des Conquérantes, sur Amazon !
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