L’identité politique de Kamala Harris découle de son héritage familial et politique. Dès sa plus tendre enfance, elle prend comme modèle sa grand-mère qui, en Inde, était très active dans le domaine des droits des femmes, ce qui contrariait particulièrement son grand-père, ce dernier ayant peur que cela ne nuise à sa carrière de fonctionnaire.
La mère de Kamala Harris, Shyamala, était elle-même engagée dans les combats féministes. Et lors de son arrivée aux États-Unis, Kamala Harris a dû faire face à de nombreuses discriminations, car elle ne parlait pas l’anglais.
Des filles éduquées pour s’émanciper
Shyamala a donc élevé ses filles, Kamala et Maya, dans l’optique de devenir des femmes fortes et indépendantes.
En 1998, Kamala Harris est choisie par le procureur de San Francisco pour diriger le département des enquêtes criminelles. Avec sous son autorité cinq procureurs, elle va mener des poursuites pour plusieurs cas d’agressions sexuelles notamment.
Avocate en faveur des familles et des enfants
En 2000, elle obtient le poste d’adjointe à l’avocat de la ville de San Francisco et dirige la division de l’aide aux familles et aux enfants, en traitant de nombreux cas d’abus ou d’absence de soins.
En 2003, lorsqu’elle est élue procureure du district de San Francisco, Kamala Harris se fait remarquer en ordonnant aux agents, lors de crimes sexuels, de ne pas appliquer l’assignation à résidence des délinquants, mais bien la prison.
Elle refuse également de défendre devant les tribunaux l’interdiction des mariages homosexuels.
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Les Commentaires
Kamala n'est pas bien mieux qu'un Darmanin chez nous. Il faut arrêter de voir les Démocrates du bord de Kamala comme des sortes de gauchistes-progressistes à la française, c'est pas le cas. Ce sont des libéraux qui soutiennent un système ultra-capitaliste et toutes les dérives qui vont avec. C'est toujours facile d'utiliser le camp d'en face pour dire "ah oui mais au moins elle est pour le marriage pour tous et le droit à l'IVG", wow trop génial, c'est pas une turbo-réactionnaire haineuse.
Kamala a fait passer une loi en Californie qui rends pénalement coupable les parents dont les enfants manquent plus de 10% des jours d'école par an. Une infraction pénale qui a touché en premier les femmes afro-américaines, surtout les mères isolées. Elle a aussi rendu la vie des travailleuses du sexe plus difficile avec certaines de ses positions.
Il faut voir comment les Démocrates de son côté ont tout fait pour faire couler Bernie en interne à l'époque, y compris des manipulations et des fraudes. Les Démocrates (à la Kamala) ne sont ni féministes, ni des allié·e·s. Alors on prend ce qu'on a face à Trump hein, faute de mieux, c'est comme si demain au 2nd tour de la présidentielle tu dois choisir entre Le Pen ou Darmanin. Et c'est bien pour la représentation au moins si une femme devient présidente, mais de là à parler de féminisme... Le féminisme ultra capitaliste il faudra m'expliquer. On n'évoquera pas ses positions pro-Israéliennes aussi...