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Les chiffres glaçants du nombre de bébés secoués depuis la pandémie

Une nouvelle étude pointe les chiffres du nombre de bébés qui ont été secoués pendant les premières années de la pandémie de Covid. Glaçant.

Des chiffres effarants. Dans une étude menée par l’hôpital Necker à Paris et publiée dans la sérieuse revue Journal of the Americain Medical Association (JAMA), le nombre de cas de bébés qui ont été secoués a explosé en 2021, en pleine pandémie.

Le syndrome du bébé secoué, un drame

Le syndrome du bébé secoué est la forme la plus grave d’un traumatisme crânien. Il survient lorsqu’un bébé ou un jeune enfant est violemment secoué par un adulte.

75% de ces bébés y survivent, mais avec de graves séquelles neurologiques qui se manifestent par des déficiences intellectuelles, visuelles ou motrices, ainsi que des troubles du comportement, de la parole ou de l’attention, comme cela est expliqué sur le site du ministère de la Santé. 1 enfant sur 10 ne survit pas à cet acte de maltraitance.

Mais pourquoi un adulte peut-il être poussé à commettre ce geste terrible ? Souvent, les pleurs incessants du bébé sont donnés comme explication. Comme nous vous l’expliquions dans cet article, plusieurs centaines d’enfants sont victimes chaque année de ce syndrome, avec un pic d’incidence entre deux et quatre mois, comme l’indique Science et Avenir. Cela correspond peu ou prou à la période où l’enfant pleure le plus.

Et pendant l’épidémie de Covid, sur l’année 2021, le nombre de bébés secoués a doublé.

Le nombre de bébés secoués a doublé

L’étude de l’hôpital Necker, relayée par nos confrères du Parisien, porte uniquement sur la région Île-de-France, et montre que 32 cas de bébés secoués ont été enregistrés en 2021, contre 17 en 2020, et 50 entre 2017 et 2019. Parmi les 32 bébés secoués de 2021, 9 sont décédés.

 Le professeur Gilles Orliaguet, chef de l’anesthésie-réanimation à Necker et coauteur de l’étude, a confirmé dans les colonnes du Parisien :

Non seulement il y a eu plus de cas, mais ils étaient plus graves. (…) L’accumulation des périodes épidémiques a créé les conditions d’un mal-être. L’isolement, la promiscuité familiale, le relâchement de la prévention ont été des terrains favorisant la violence.

Gilles Orliaguet pour Le Parisien

Si elle était menée, une étude au niveau national pourrait montrer si l’augmentation de ce syndrome a été hétérogène géographiquement.

Crédit photo image de une : joffi

À lire aussi : Le gouvernement veut accompagner les parents pendant les « 1000 premiers jours ». Est-ce suffisant ?


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Les Commentaires

22
Avatar de Pas_du _gateau
6 septembre 2022 à 15h09
Pas_du _gateau
Pas forcément
Quand on fait de la prévention des risques, on s'intéresse à ce qui s'appelle l'indice de criticité. C'est un indice calculé en fonction de la fréquence et de la gravité du risque. Quand la fréquence est très peu élevée (peu de cas) mais que la gravité du risque est très forte (blessures à long terme, décès) l'indice de criticité est très élevé et on va faire beaucoup de prévention autour de ce sujet.
C'est un peu ce qui se passe avec le problème des bébés secoués: sur la totalité des enfants nés chaque année en France, la fréquence est basse, mais la gravité est si élevé que la prévention reste très forte.
Merci pour cette précision !
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