« Ma vie a longtemps ressemblé à un été qui se termine. Pourtant, je n’avais pas encore rendu les armes, je cherchais toujours ce visage emprunté aux tendres rêves de l’adolescence, un visage à aimer. Et, le front collé à la vitre comme le font les veilleurs de chagrin, je tentais de me le représenter. – Avez-vous peur de la mort ? – Oui, évidemment. » (4ème de couv.)
Tristan aime Amélie.
Amélie aime Tristan.
Tristan la trompe, mais c’est parce qu’il aime toutes les femmes.
Lui, est un séducteur désabusé ; elle, une fille qui n’a jamais cessé de croire au Prince Charmant.
Longtemps, il a cru qu’il n’arriverait jamais à n’en n’aimer qu’une – alors pourquoi Amélie ? Pourquoi lui ? Pourquoi se retrouvent-ils à jouer ce jeu ?
Il reproche à Amélie d’être rentrée dans sa vie comme une voleuse, mais c’est à la vie qu’il en veut. Amélie, elle, sait tout, mais elle est aussi prête à tout pour lui et surtout, à fermer les yeux.
Une valse d’hésitations entre deux personnes, comme deux aimants qui se repoussent et s’attirent à la fois.
On passe de la douleur à l’écoeurement, de l’espoir à la désillusion, de l’amour à la destruction : Les amants du n’importe quoi, c’est un peu comment s’aimer, être malheureux et faire du mal (intentionnellement ou pas) l’un à l’autre, mais aussi à soi-même. C’est également la peur d’aimer et de vivre… Et de mourir sans avoir pleinement vécu.
On peut reprocher à Florian Zeller, sa vision est peu simple des choses… Mais prétend-il faire dans l’élaboré ?
Après Neiges Artificielles, l’auteur continue sur sa lancée. Il nous livre dans son 2ème roman, une histoire des plus « classiques » : deux personnes s’aiment jusqu’à épuisement, jusqu’au point de non-retour. Ils aimeraient être heureux, mais ne peuvent pas alors il leur semble évident que, quitte à être malheureux, autant l’être à deux. Car c’est aussi de cela qu’il s’agit : de cette irascible peur d’être seul et face à soi-même, qui pousse à rester à n’importe quel prix.
En somme, on a ici une belle représentation de la complexité des sentiments, des tiraillements que subissent l’esprit et le coeur.
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