Après les douze « Polanski gates » de l’année dernière, l’Académie des César pensait avoir assuré ses arrières pour une 46e édition sans scandale, en privilégiant parité et démocratie.
Pourtant, une nouvelle fois, l’image du cinéma français a été ternie alors que le jour même de l’annonce des nominations des César, Dominique Boutonnat, producteur et président du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), est accusé d’agression sexuelle et tentative de viol.
Dominique Boutonnat, président du CNC, accusé d’agressions sexuelles
Quatre ans après le mouvement #MeToo, et en plein #MeTooInceste et #MeTooGay, le filleul de Dominique Boutonnat, âgé de 22 ans, a porté plainte pour agression sexuelle et tentative de viol — des faits qui remonteraient au mois d’août 2020. Le 10 février 2021, Le Nouvel Obs puis l’AFP révélaient le placement en garde à vue de l’accusé.
S’il refute les faits, l’annonce de sa garde à vue pour accusation d’agressions sexuelles, tombée le même jour que les nominations aux César, vient assombrir la perspective prometteuse du renouveau du milieu du cinéma français promis par l’Académie.
Le collectif 50/50 réagit aux accusations de Boutonnat
En 2020, année chaotique pour l’image du cinéma français, le CNC en partenariat avec le collectif 50/50, avait lancé des formations contre le harcèlement sexuel dans le milieu du cinéma.
Le collectif 50/50 qui milite pour la parité, la diversité et l’égalité dans l’audiovisuel a exprimé via un communiqué le souhait du retrait du président du CNC.
Aura-t-on encore le courage de mater la cérémonie après cette énième polémique ?
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