Comme son titre l’indique, cet article contient des spoilers (mais franchement vous ratez pas grand-chose).
Les aventures d’Emily in Paris continuent, avec l’héroïne toujours dans sa boîte de marketing de luxe — ce qui est globalement un métier très ennuyeux à suivre à l’écran.
Entre ses amoureux et ses copines toutes plus boring les unes que les autres, la série transpire toujours autant les clichés. Pour vous, nous avons rassemblé les moments plus absurdes de cette saison 2. Allons-y ! (À lire avec un accent américain très prononcé, comme toutes les phrases en italique de cet article.)
Emily in Paris saison 2, un croissant supplément clichés et chantilly
Emily est toujours in Paris, pour notre plus grand malheur. Après avoir couché avec Gabriel, l’ex de son amie et cliente Camille, elle va rencontrer un nouveau chéri — un Anglais, Aldie.
Mais ici, je ne parlerai pas de l’intrigue de la série, qui est presque inexistante. Je parlerai plutôt des moments les plus absurdes d’Emily in Paris ! Étant moi-même une parisienne-née et vivant toujours Paris Sud, je peux vous dire que j’ai des râleries en stock devant autant de clichés défilant à la minute.
La dame-pipi selon Emily in Paris
Dès le début de la saison, on comprend qu’Emily ne parle toujours pas français. Dommage, elle avait deux-trois confinements pour s’y mettre.
Dans l’épisode 1, elle est en train de déjeuner dans un restaurant près du Louvre avec Camille et Sylvie — sa patronne. Fun fact : je me suis un jour faufilée dans ce charmant établissement pour aller faire pipi lors d’une soirée arrosée dans Paris ! Mais ce n’est pas le sujet.
Les trois femmes discutent de tout et de rien (bon, OK, surtout de rien), quand dans un élan de merveilleux dialogue, Camille demande :
« I’m going to les toilettes, does anyone have a euro for la dame-pipi ? »
Alors mis à part le fait que j’ai déjà mal à la tête avec ce frenglish, à priori les dames-pipi et autres employées des sanitaires se trouvent souvent dans les gares, les toilettes publiques des parcs… rarement dans les restaurant haut de gamme ! Et je le sais, j’y ai été, dans ces WC.
Le fait qu’on introduise les mots « dame-pipi » donne uniquement lieu à un running-gag qui se résume à : Emily ne comprend pas ce concept. Plus gênant que drôle, en plus d’être peu réaliste.
Harcèlement de rue who ?
Peut-être suis-je négative. Mais ma réalité, c’est qu’en 23 ans de vie à Paris, j’ai dû rentrer à pied en pleine nuit peut-être deux fois sans subir la présence d’un mec dans les parages ou m’inquiéter d’être potentiellement suivie.
Pourquoi ? Car le harcèlement de rue est l’une des choses les plus communes et terrifiantes dans la capitale. Déjà que la journée, c’est insupportable, je vous laisse imaginer comme ça peut être rassurant à 4 heures du matin…
J’ai bien conscience que certaines femmes n’ont pas peur de rentrer à pied la nuit ! Mais je n’en fais pas partie. Donc quand je vois Emily et ses copines marcher le plus lentement du monde avec plus de paillettes sur leurs vêtements que dans un magasin Claire’s, j’ai du mal à y croire.
C’est un détail, mais j’ai prévu de râler, donc je ne vais vraiment rien laisser passer.
La SNCF selon Emily in Paris (l’Orient-Express, quoi)
On me dira quelle option du site OUI SNCF il faut cocher pour voyager dans des trains couchettes en bois avec des gravures et des lits aussi bien faits que dans un hôtel ? Parce que ça m’intéresse.
Emily se rend à Saint-Tropez avec son chéri — qui va d’ailleurs la larguer sur le quai et la laisser y aller toute seule, spoiler mais on s’en fout — dans un magnifique train qui doit probablement se trouve gare Montparnasse, comme tous les trains-couchettes du XXe siècle.
Cerise sur le gâteau : on remarque sur cette photo un vrai train, de ceux dans lesquels on monte vraiment pour aller à Saint-Tropez. Juste derrière Emily, évidemment.
Attendez : dans le train, il y a aussi un wagon bar avec un mec qui joue du piano ! Et pourquoi pas un atelier macarons avec Pierre Hermé ? Ou alors un cours de couture dans le dernier wagon Jean-Paul Gaultier ?
Si on avait été dans les années 1920, j’aurais peut-être cru au décor de ce train, mais j’ai trop souffert dans des TER pour laisser passer une telle offense.
The week-end ? So French !
Alors, je veux bien croire que la mentalité française ne colle pas avec l’idée de « hustle » américaine, et que contrairement aux Yankees, on sait (très bien) se reposer. Mais la série tente encore une fois de nous faire passer pour des gros flemmards lorsque le collègue d’Emily s’exclame, alors qu’elle est entrain de répondre à un SMS pro :
« Arrête, c’est illégal de travailler le week-end en France ! »
La blague « les Français ne travaillent pas le week-end » continue ensuite tout au long de l’épisode et se révèle assez agaçante.
Déjà car la série agit comme si le concept du week-end n’existait qu’en France — ou que c’était « mal » de ne pas déborder de ses heures de travail. Ensuite, parce que c’est bien mignon le marketing de luxe, mais il s’agirait de ne pas ignorer toutes les personnes qui travaillent dans la vente, la restauration, et bien d’autres métiers ; ces gens, qui se tuent à la tâche tous les week-ends pour payer 800 euros un 16m2, ils existent en France aussi !
Donc on va se calmer sur la blague des Français qui ne travaillent pas le week-end, OK ? Merci beaucoup !
Un peu d’architecture avec ce jambon-beurre ?
Luc, le collègue d’Emily — globalement le seul personnage un peu rigolo de la série, mais un peu chtarbé quand même — l’amène déjeuner sur la tombe de Balzac au Père Lachaise. En mode jambon-beurre parmi les sépultures, oui oui.
Alors, c’est vrai, le cimetière du Père Lachaise est un endroit assez unique, où reposent bien des artistes et personnalités. Mais de là à aller manger un jambon-beurre-cornichons sur la dernière demeure de Balzac, c’est un peu exagéré !
Encore une fois, une activité qui n’a aucun sens, tout ça pour dire qu’on est à Paris. Le Père Lachaise sans le jambon-beurre aurait suffit, mais c’est Emily in Paris, que voulez-vous : toujours over the top.
Soirée sauvage en rue parisienne
Puisqu’Emily ne peut jamais rien faire tout comme tout le monde, son anniversaire doit évidemment être so chic. Elle rassemble donc ses amis, mais au lieu d’aller dans un restaurant, elle va plutôt installer une table et des chaise sur une petite place ! En plein Paris, oui oui — précisément dans le 5ème arrondissement, près de la rue des Fossés Saint-Jacques.
Non mais c’est vrai qu’on a la place, hein, tu fais chier personne Emily.
Connaissant les parisiens, le petit dîner d’Emily ne pourrait pas se dérouler dans la vraie vie sans les regards les plus condescendants de tous les passants, et probablement un vieux râleur qui s’exclamerait « Eh mais qu’est c’vous foutez là ? C’est pas un restaurant ici, j’dois promener mon chien, moi, merde ! ».
Less chic, more Paris.
Un mime ? À Paris ? Grounbreaking
L’arc narratif de Mindy la coloc d’Emily, est très ennuyeux dans cette saison 2. Globalement, elle veut faire de la chanson et devient amie avec deux musiciens. Voilà.
Du coup, elle se retrouve à chanter devant la fontaine Saint-Michel — où j’ai moi-même vu défiler un bon nombre de numéros « d’artistes » quand j’étudiais au lycée situé juste à côté.
La scène en elle-même n’est pas ridicule : il y a souvent des gens qui chantent et attirent du monde sur cette place, en effet. Le seul problème c’est, vous l’aurez deviné, qu’Emily In Paris ne peut pas s’empêcher d’y rajouter un peu de cliché.
C’est pour cela que soudainement, un mime et une contorsionniste veulent se joindre au petit groupe de Mindy pour piquer leurs sous. C’est assez absurde, mais comme c’est un mime en marinière ça marche ! This is Paris, oui oui.
La meilleure scène Nouvelle Vague d’Emily in Paris saison 2
La raison reste encore confuse, mais lorsque Camille apprend qu’Emily a couché avec son ex Gabriel, notre héroïne décide de s’excuser en lui écrivant une lettre… en français.
Honnêtement, c’est la scène la plus hilarante de toute la série. Je vous conseille d’aller la voir, c’est dans l’épisode 4.
Le plus drôle, ce n’est pas tant le récit, mais la mise en scène. Je soupçonne les réalisateurs de la séries de jouer sur leur réputation de mauvaise série cliché en poussant les potards au maximum avec Emily et Camille lisant leur lettre sur ce fond en noir et blanc !
Bon, par contre, Camille traite Emily de « sociopathe analphabète » — quand même un peu dur pour une meuf qui a couché avec ton mec, nan ? Calmez-vous, mesdemoiselles.
Sans beaucoup de surprise, on ne peut pas vraiment dire qu’Emily in Paris saison 2 soit une création de qualité. Entre deux clichés, on s’ennuie, il ne se passe rien !
Et le pire dans l’histoire, c’est que la fin est ouverte. Vous savez ce que ça veut dire ? Probablement une saison 3.
Bien sûr, on sera là. Pour râler !
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Crédit photo : chaîne Youtube Netflix
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