Quand les jumeaux ont fait irruption dans ma vie me faisant passer de mère de deux enfants, un schéma somme toute classique, à mère de quatre enfants, j’ai basculé en même temps dans la catégorie famille nombreuse. Cette catégorie de gens qu’on regarde bizarrement avec un mélange d’admiration et d’effroi. Ceux qui ont la sacro-sainte carte famille nombreuse, qui me fait dire, à chaque fois que je prends le train, “et dire que je ne paye pas plein pot”. Et non, je n’étais pas prête à tous les bouleversements induits par le présence de ces quatre empêcheurs de vivre tranquillement. Je pense que personne ne l’est. Alors je vais essayer de vous dire les trucs qui ont vraiment changé dans ma vie depuis 3 ans, si certaines d’entre vous seraient tenter de passer à 3 ou à plus. Cette liste est totalement subjective.
Le bruit est permanent
Il faut que je vous fasse une confidence. Il m’arrive de mettre des Boule Quies en pleine journée pour avoir un peu de calme. Cela me permet de toujours tous les entendre, mais avec un volume un peu moins élevé. Je ne sais pas si c’est lié au fait que j’ai que des garçons ou bien que les derniers soient des jumeaux, mais le bruit est permanent chez nous. Les petits crient, les grands se bagarrent, le chat miaule… souvent j’ai l’impression que ce n’est pas quatre, mais dix enfants qui vivent dans cette maison. On ne s’entend plus clairement avec mon conjoint.
On passe notre temps à acheter à manger
Oui, il faut se dire, le budget course explose quand on est une famille de six. Et ça franchement, je n’étais pas prête. J’ai l’impression de passer mon temps à faire des courses de nourriture. Tout part très (trop) vite. Dès qu’ils s’ennuient, les ados mangent. Qui m’aurait dit qu’un jour j’écoulerai 25 yaourts par semaine. Autant vous dire que j’ai renoncé aux marques.
Le bazar est partout
Je suis une personne maniaque, mais je dois bien reconnaître qu’il devient difficile pour moi d’avoir une maison ordonnée. Entre des pré-ados qui laissent traîner leurs affaires partout et des jumeaux de 3 ans qui se déplacent avec leurs jouets, il faut apprendre à faire abstraction des pots de yaourt vides et de serviettes de bain échouées dans le salon. Mais pas de la saleté, faut pas déconner non plus.
Les sorties en famille sont compliquées (voire impossibles)
Oui, des enfants de 2 ans n’ont ni les mêmes besoins, ni les mêmes envie que des pré-ados de 10 et 12 ans. Trouver un programme qui conviennent à tous est littéralement impossible. Ça se termine souvent au parc, heureusement le beau temps revient. Ce qui me chiffonne, c’est qu’on passe sûrement à côté de trucs sympas à cause des petits. Il faudrait peut-être que l’on se sépare, l’un sort avec les grands, l’autre avec les plus petits. En même temps, mes grands n’aiment plus sortir, et je ne veux plus les forcer.
Le temps pour soi n’existe plus
Avec 4 enfants, un boulot à temps plein… le temps restant pour me focaliser sur moi est inexistant. Parfois, ça me met en colère, ça me frustre, et je me dis que mon sens du sacrifice n’est pas si développé que cela. Et parfois je me répète que c’est la vie que j’ai choisie et je me la ferme (2 secondes). Eux, eux et eux sont prioritaires.
La seconde main devient ta meilleure amie
Les bébés ne se soucient pas de la « nouveauté ». Ils en ont rien à cirer de récupérer les fringues de leurs grands frères ou des jouets en parfait état achetés sur Vinted et consorts. Le passage à 4 nous a obligés à optimiser le budget vêtements. Et c’est les petits qui trinquent ! Non je plaisante. En vérité, j’adore faire des bonnes affaires, me dire qu’ils sont super lookés et et que je ne me suis pas ruinée. Et puis, cela me fait chaud au coeur de voir les jumeaux porter les vêtements des grands.
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