Dans un perpétuel va-et-vient entre les podiums et la rue, en passant par les marques de fast-fashion qui s’inspirent également des réseaux sociaux, l’industrie textile paraît à la fois imprévisible et répétitive.
« La mode est un phénomène terrifiant qui ravage la moitié du globe durant les deux équinoxes que l’on appelle “mode de printemps” et ‘“mode d’automne” », s’amusait même François Sagan.
La rentrée de septembre correspond justement au début de la saison automne-hiver déjà en boutique, c’est le moment de faire le tri dans tout ce qu’on a déjà pu voir, afin d’y piocher les tendances portables et vraiment susceptibles de durer dans lesquelles on pourrait éventuellement vouloir investir (ou qu’on voudrait ressortir de nos placards) !
La dégaine phare : télescoper sportswear et tailoring
Si la pandémie a fait la part belle aux pantalons de jogging comme uniforme quotidien, la rentrée peut donner envie de s’adonner à un registre de style un peu plus soutenu. Mais pour que la transition se passe en douceur, on peut justement jouer les contrastes en mixant un hoodie et une casquette résolument sportswear avec un blazer et un jean brut.
Cette tendance athleisure a particulièrement été marquante chez Celine qui twistait aussi des pièces tailleurs (costumes ou manteau) plutôt amples par des brassières en matière technique moulante. La casquette de camionneur permet d’apporter facilement une petite dose sport à n’importe quel look, en plus de s’avérer parfaite pour les bad hair days.
Le haut phare : les tops seconde peau
Alors que les pantalons s’élargissent depuis quelques saisons déjà et que le slim a quasi complètement disparu des podiums (mais se trouve encore facilement en boutique et en seconde main, n’ayez crainte), ce sont les hauts qui jouent désormais la carte du moulant.
Du pas-si-simple débardeur au t-shirt à manches longues, en passant par les cols roulés, ces pièces près du corps permettent de créer facilement des contrastes de volume avec des bas toujours plus larges, comme des baggys en laine ou en denim, des jupes plissées longueur midi ou des jupe-culottes, mais aussi des mini-jupes un brin trapèze so sixties.
On peut donc miser sur des intemporels tels qu’un débardeur blanc ou un col roulé au ton neutre, mais le pic de la tendance c’est les hauts seconde peau manches longues un brin transparent, à l’imprimé tatouage ou illusion d’optique à la Vasarely.
L’autre détail encore plus mode, c’est quand les manches longues se terminent en mitaines afin d’allonger encore plus la silhouette et lui apporter une petite dose d’héritage grunge, puisque le slogan no future des Sex Pistols continue d’être tristement pertinent aujourd’hui.
Le bas phare : la mini-jupe sixties
Après nous avoir rabâché les rétines de looks puisés dans les années 1970, la mode remonte encore un peu plus loin le temps en s’inspirant désormais des sixties. Outre des mises en beauté aux cils d’araignée dignes de la mannequin culte de l’époque Twiggy et des imprimés illusions d’optique hypnotisants, la pièce qui cristallise le mieux cette tendance tout en étant facile et ludique à adopter, c’est la mini-jupe.
Ultra graphique grâce sa coupe simplissime un brin trapèze marquée par une longueur mi-genou, elle peut facilement être réchauffée par des collants colorés (autre tendance grandissante, surtout s’ils sont imprimés en plus), voire assagie par une taille haute donnant l’illusion de plus de longueur (ce qui renforce aussi l’impression de jambes kilométriques).
Qu’on la choisisse en veau velours, en vinyle vintage, à tartan so British ou en laine coloré, elle se conjugue à toutes les audaces. Et en cas de panne d’inspiration, rentrer un fin col roulé dans une mini-jupe sixties réchauffée d’un blazer long sera toujours une bonne idée !
La palette phare : le rose, le jaune, le orange et le rouge
D’après une étude relayée en 2020 dans la revue scientifique Psychological Science, des couleurs peuvent nous évoquer des émotions ; celle qu’on associe le plus à la joie sont le rose, le jaune et le orange. En cette période de crise sanitaire et sociale, aggravée par des conflits politiques, c’est typiquement le genre de teintes que la mode met en avant en ce moment dans l’espoir de remonter le moral de la planète.
Aperçues sur les podiums en version total-look monochrome, ces tonalités chaudes se marient aussi parfaitement entre elles — y compris l’association tant décriée du rouge et du rose qui fonctionne pourtant très bien ! En matière de mode, les règles n’existent que pour être brisées avec style, de toute façon.
L’imprimé phare : la géométrie variable des losanges et des damiers
Quand ils sont traités comme des carreaux colorés, plus ou moins superposés, les losanges ont vite fait d’apporter un côté bon chic bon genre d’écolière modèle. Mais c’est justement ce qu’on peut s’amuser à twister avec d’autres vêtements beaucoup plus ludiques afin d’apporter un contraste de registres de style qui rend l’ensemble moins premier degré.
Mais les losanges peuvent aussi se la jouer damier déformé pour créer un imprimé encore plus graphique qui frôle l’illusion d’optique digne de l’art optique en vogue des années 1960.
Dans les deux cas, la mode en raffole en ce moment, et c’est un motif beaucoup plus facile à adopter qu’il n’y paraît ! De simples baskets Van’s en damier au pull sans manches à losanges, en passant par un haut seconde peau qui se la joue Vasarely, tout l’enjeu consiste à ne surtout pas se tenir à carreaux.
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