C’est une première en France : entre le 8 et 15 mars, semaine européenne de prévention et d’information sur l’endométriose, France Télévisions va diffuser sur ses chaînes plusieurs spots d’information sur l’endométriose de l’association Info Endométriose.
Portées par les comédiennes Anna Mouglalis, Léonie Simaga et Julie Gayet, ces vidéos aborderont plusieurs thématiques pour montrer à quel point cette maladie gynécologique est répandue, que ses conséquences sur le quotidien sont graves, mais aussi qu’elle est encore peu prise au sérieux.
Le tabou des règles et de l’endométriose s’invite à l’heure du 20 heures
On revient de très loin sur l’endométriose : « On en est encore à déconstruire le tabou des règles », martèle-t-la présidente d’Info Endométriose, Cécile Togni.
Trois spots seront donc diffusés sur les chaînes du service public en début de soirée à partir du 8 mars pour la semaine européenne de prévention et d’information sur l’endométriose. Cette diffusion inédite en France permettra de toucher dix millions de Français entre le 20 Heures et la météo.
L’occasion de sensibiliser des personnes qui pour certaines n’ont jamais vraiment entendu parler de l’endométriose, ou ne savent pas à quel point cette maladie gynécologique est fréquente. « Il y a trois ans, je n’aurais pas pu le faire passer »
, assure Cécile Togni. Ce sera l’occasion de faire plusieurs rappels sur les retards de diagnostics, mais aussi sur l’infertilité, qui est souvent une conséquence de la maladie.
La recherche s’intéresse enfin à l’endométriose (et elle a besoin de sous !)
Maintenant que l’endométriose commence à sortir de l’ombre, c’est à l’enjeu de la recherche scientifique que l’association veut s’attaquer. D’où la levée de fonds qui accompagne les trois spots d’information. « Aujourd’hui, il n’y a pas de traitement pour l’endométriose, les seules solutions sont des traitements hormonaux, c’est pour ça que nous avons de soutien financier », explique Cécile Togni.
Info Endométriose fait un partenariat avec l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), afin de pouvoir lancer des travaux de recherches : trouver un remède à l’endométriose et pourquoi pas l’origine de la maladie, comprendre par quels facteurs certaines personnes vont être atteintes et d’autres non. « On veut aussi faire un travail de vulgarisation pour informer les donateurs sur les avancées, former les futurs médecins », insiste la présidente d’Info Endométriose.
L’enjeu de la visibilité de l’endométriose reste crucial : « Il faut que les femmes en parlent, mais surtout il faut que les gens écoutent », affirme Cécile Togni.
« L’endométriose, c’est une maladie dont on ne meurt pas, mais les conséquences peuvent être terribles, au niveau de la vie de famille, de la vie professionnelle. Il y a encore du travail ! »
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Les Commentaires
Juste pour le plaisir,
même si c'est un peu HS, j'ai vraiment besoin de râler, un petit extrait de sa réponse au sujet du refus d'inscrire l'endométriose comme affection de longue durée ici :C'est édifiant de mépris, j'ai jamais vu ça… La lettre complète ici si ça en intéresse certain·es.
J'ose espérer que ces spots auront le mérite de faire connaître cette maladie du grand public, la souffrance des personnes menstruées est encore bien trop souvent décrédibilisée…