Tristement habituée au cyberharcèlement, Lena « Situations » Mahfouf a de nouveau subi une vague de bodyshaming. Au Festival de Cannes 2023, l’influenceuse de 25 ans portait une robe Vivienne Westwood pour la montée des marches de l’avant-première de la série même pas encore sortie et déjà controversée The Idol. Et si les gens parlent tant de sa tenue aujourd’hui, c’est moins parce qu’il s’agit d’un sublime modèle d’archives datant de 1994, mais parce que des haters ont jugé la créatrice de contenus trop grosse pour porter ce genre de tenue.
Lena Situations essuie une avalanche de bodyshaming pour une tenue au Festival de Cannes
Suite à l’avalanche de bodyshaming, Lena Situations a choisi de répondre en story Instagram :
« J’ai toujours été plus ou moins à l’aise avec mon corps… jusqu’à ces derniers mois. J’ai pris du poids, j’en suis consciente, ma morphologie a changé, j’en suis consciente, mais internet s’en est rendu compte avant moi et souhaite bien le partager. Depuis deux ans, j’ai fait le choix de ne plus utiliser de filtre afin de montrer une image honnête et non modifiée, quelque chose de vrai.
[…] Depuis jeunes, on nous projette tellement un corps idéal, un style idéal que dès que je ne rentre plus dans mon 36, je reçois des ‘tu manges bien à la cantine’ ou ‘félicitations pour le bébé’.
[…] J’espère que le futur et le recul nous améneront que du love. Moi je vous envoie du love. »
Le bodyshaming comme exercice du contrôle du corps des femmes
Suite à ce violent bodyshaming subi par Lena Mahfouf, plusieurs messages de soutiens ont également fleuri. Comme Daria Marx, activiste contre la grossophobie notamment, à travers un thread Twitter éclairant :
« Chère Lena Situations, votre corps vous appartient à vous, maigre ou grosse, vous n’avez rien à justifier, rien à expliquer. Rassurez-vous, votre corps est toujours du côté idéal de la force, ne laissez pas les haineux troubler votre regard.
Le contrôle sur le corps des femmes que toustes nous exerçons en nous tenant les mains dans une chaîne malsaine à chaque remarque que nous faisons sur les corps des autres. Il faut que ça s’arrête. Collectivement, il faut qu’on prenne conscience de ça.
Je dis collectivement parce que si les haineux sur Léna sont faciles à montrer du doigts, je crois qu’on le fait toustes. En terrasse, quand on fait les courses, à haute voix ou dans nos têtes. On juge, on commente, on classe.
On le fait par habitude d’une société qui commente et qui classe, elle aussi, les individus selon des standards, qui accorde des points de vie aux beaux, aux minces, aux blancs, aux valides… il est urgent de faire l’effort individuel de refuser d’en être. »
Dans deux autres tweets, Daria Marx précise par ailleurs le distinguo à faire entre bodyshaming et grossophobie :
« Je persiste à penser que le mot grossophobie doit s’appliquer aux situations de discriminations rencontrées par les personnes grosses. Je suis peut-être vieux jeu là-dessus, mais c’est tellement important d’avoir un mot pour dire.
Lena Situations n’est pas grosse. Ce qu’elle subit, c’est le contrôle sur le corps des femmes, qui participe à la construction de la grossophobie bien sûr. Mais elle ne souffre pas de grossophobie systémique, elle n’est pas une personne grosse. »
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