J’avoue, j’ai loupé le démarrage de Girls. J’ai mis beaucoup trop de temps à rattraper toutes les séries que j’avais manqué et celle-ci est passée à la trappe. Pourtant, quand je m’y suis mise, j’ai dévoré les deux premières saisons en moins d’un mois. Je suis comme ça, moi : jamais à l’heure, certes, mais efficace.
Du coup, quand OCS (Orange Cinéma Séries) m’a proposé d’assister à la projection des deux premiers épisodes de la saison 3, accompagnée d’une masterclass en compagnie de Lena Dunham herself, j’ai acquiescé mollement d’un hochement de tête. Non, en fait j’ai étouffé un couinement dans ma gorge, qui n’aurait pas fait très pro, j’ai pris sur moi et j’en ai rêvé chaque nuit.
La projection et la rencontre ont eu lieu à l’Étoile Saint Germain, une salle de ciné un peu plus calme que le gros multiplexe familial du coin. De toute façon, j’étais pas là pour manger du pop-corn donc ça tombait plutôt bien.
Après un bref speech des organisateurs, les deux épisodes de la saison 3 de Girls ont été diffusés en V.O. Comme je m’y attendais, ils sont dans la continuité des précédents. Lena n’a pas perdu son sens de l’humour pour raconter les choses les plus simples, des histoires du quotidien, des portraits d’une génération. Je n’ai pas été déçue.
https://youtu.be/wnU13ZHxjGk
Les personnages évoluent dans le sens qui leur est propre, et forcément, les aléas de leurs vies nous touchent de plus en plus. Si Hannah, Marnie, Jessa et Soshanna t’ont manqué, tu devrais être plus que satisfaite — et si tu étais plutôt côté How To Make it in America, tu peux aller te rhabiller. Voilà.
Tout le monde a applaudi parce que c’était bien, et puis Lena Dunham et Jennifer Konner (sa co-scénariste) sont arrivées. C’était très étrange, dans le sens où j’ai eu l’impression que Lena venait de se décoller de l’écran pour apparaître en jolie robe à cinq mètres de moi. Et puis elle a ouvert la bouche, et j’ai retrouvé la voix aussi mignonne qu’horripilante d’Hannah. C’était une expérience bizarre.
On nous avait prévenus : « Lena Dunham est une personne charmante, à l’aéroport j’ai eu l’impression que c’était elle qui m’accueillait ». Bon, je ne l’aurais pas trop imaginée tirant la tronche du professeur Rogue ou s’adressant à nous avec un air condescendant, mais avec les stars, on ne sait jamais. Après avoir annoncé que c’était seulement la deuxième fois qu’elle se rendait à Paris, Lena a répondu à des questions de Charlotte Blum puis à celles des journalistes pendant une petite heure.
Elle a parlé de la série, de sa manière d’écrire et de ses projets à venir, bref : de tout ce qui nous intéresse beaucoup en ce moment. Voici les choses les plus marquantes qui en sont ressorties !
À propos d’elle
- Lena a commencé à écrire très tôt : à environ 9 ans, elle sortait déjà sa plus belle plume pour rédiger de petits textes dont elle n’a pas l’air très fière.
- Elle a été à la fac dans l’Ohio et à la fin de ses études, personne de sa promo ne trouvait de boulot. Depuis, j’espère que ça va mieux.
- Sa grand-mère, infirmière, l’a beaucoup aidée et inspirée.
- Elle a vraiment eu des problèmes de TOC.
- Elle est très fan du boulot de Louis CK. C’est Fab qui va être content !
- Tu pensais qu’elle avait regardé le tout premier épisode de Girls à la télévision, entourée de tous ses amis, avant une grosse fiesta ? Perdu : elle était seule dans son lit, chez ses parents. D’ailleurs, elle a eu un peu de mal à s’imaginer que des centaines de personnes étaient en train de regarder sa série en même temps qu’elle. Du coup, elle est allé sur Twitter pour en être sûre.
- Elle ne réalise pas encore tout à fait qu’elle est en couverture de Vogue ce mois-ci. Elle a d’ailleurs plus tard réagi aux critiques des féministes vis-à-vis de ses photos retouchées : « Il n’y a pas de mal, Vogue c’est le fantasme, ce n’est pas un magazine qui montre des femmes de la vraie vie. Si vous voulez me voir en vrai, il faut regarder Girls ».
- Son conseil à toutes celles qui veulent se lancer dans l’écriture : écrire sur quelque chose qui nous parle, qui nous touche. Et surtout, ne pas se mettre la pression !
À propos de Girls
- Girls a vraiment pris forme lorsque Lena Dunham a eu un rendez-vous chez HBO et expliqué qu’elle aimerait faire une série pour les gens comme elle et ses ami-e-s. Elle a alors rencontré Jenni Konner puis Judd Apatow, qui lui ont proposés un « pilot deal », ce qu’elle s’est empressée d’annoncer à son père au téléphone. Lequel a répondu : « Génial ma chérie ! C’est super ! …c’est quoi au juste ? ». Elle a répondu qu’elle n’en savait rien, mais qu’elle était ravie.
- Les différents personnages de Girls sont chacun une part de sa personnalité. Hannah retranscrit les angoisses de l’auteur, ce qu’il peut ressentir ; Marnie est la fille qui aime quand tout se passe comme elle le décide, sans quoi elle se retrouve désemparée ; Soshanna voudrait faire partie de tout un tas d’éléments de la pop culture (et si elle parle très vite, c’est parce que Lena aussi) ; Jessa est fantasque, elle déteste l’autorité et est un peu celle que tout le monde veux être. Bien sûr, les actrices apportent leur touche aux personnages !
- Au départ, réaliser et diriger des acteurs qu’elle ne connaissait pas la terrifiait. Elle n’avait jamais eu l’occasion de dire « MOTEUR ! ACTION ! » avant Girls, elle était plutôt du genre « Allez les mecs, on y va ! ». Au début du tournage, c’était carrément elle qui avait l’impression de passer une audition.
- Bizarrement, ce ne sont pas des hommes conservateurs que proviennent les pires critiques de la série mais des femmes. Peut-être que certaines se sentent concernées mais pas correctement représentées ?
- Elle est plutôt triste que les gens trouvent Adam moche et chelou. Si beaucoup lui préfèrent Georges Clooney, Lena, elle, le trouve très attirant. (Et moi aussi, accessoirement.)
- D’ailleurs, même s’il est très sérieux sur le plateau, Adam Driver n’a pas pu s’arrêter de rire après avoir tourné la fameuse scène de la ballade dépressive :
Qui est quand même une des plus drôles de l’univers.
À propos de ses projets
- Lena Dunham prépare un livre (!) qui devrait être traduit en français (!!!) et sortir en fin d’année. Elle espère que la traduction française ne serait pas trop mauvaise, mais en restant confiante. Ce ne sera pas une fiction mais des essais.
- Elle aimerait également réaliser un nouveau long-métrage. En effet, elle a déjà été actrice et réalisatrice pour Tiny Furniture, un film dans lequel elle revient chez ses parents après plusieurs échecs.
https://youtu.be/PF_jWPJwKIE
- Lena Dunham a aussi créé une société de production avec Jennifer Konner afin de proposer de nouveaux programmes à HBO.
En conclusion, cette rencontre avec Lena Dunham m’a permis d’apprendre de petites anecdotes sur la série et sur la vie de cette jeune femme de 27 ans qui gère plutôt bien sa barque, c’est le moins qu’on puisse dire.
C’est une fille souriante, pleine de vie, TRÈS jolie, qui m’a donné envie de la serrer dans mes bras toutes les trois secondes et demie. Je pense l’ajouter dans le top 5 de mes inspirations pour la vie. Et tu devrais en faire de même. Dans tous les cas, MadmoiZelle n’a pas fini de t’en causer !
Préparez-vous psychologiquement.
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