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8 lectures imposées en cours, qui se sont révélées passionnantes

On te voit ronchonner devant la liste des livres imposés de ton programme de cette année ! Mais réjouis-toi, il se pourrait bien que tu tombes sur quelques pépites littéraires… comme la rédac à son époque !

La rentrée s’accompagne d’une liste de livres à acheter pour ton cours de français. Ton ou ta prof s’apprête donc à te suivre jusqu’à ta chambre, d’une certaine façon, puisque tu vas devoir lire en rentrant chez toi l’un des romans au programme.

À toi les sessions d’études de textes et de lecture à deux avec la personne qui n’a pas acheté la bonne édition !

Mais rassure-toi : ce qui peut sembler être une corvée peut devenir une révélation !

Ça a été le cas pour nombreuses d’entre nous à la rédaction, alors on te fait part de nos plus belles découvertes littéraires faites dans le cadre scolaire.

L’éducation sentimentale, de Flaubert

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Kalindi, qui a lu ce roman en seconde, t’en parle tout de suite !

C’est le bouquin qui m’a fait aimer la littérature classique et qui a signé ma rencontre avec le grand Gustave. Depuis, j’ai tout lu de lui et je l’aime d’un amour tendre et admiratif !

J’ai adoré ce bouquin parce que je l’ai trouvé sensuel. Il m’a complètement émoustillée.

Je pense l’avoir lu aux alentours de 15 ans sur les conseils de mon prof de français qui reste encore aujourd’hui une sorte de mentor pour moi.

Ce livre nous a permis de sceller les débuts d’une vraie relation basée sur notre passion commune pour les lettres.

L’éducation sentimentale a fait mon éducation sensuelle et littéraire. Je ne pourrai donc jamais l’oublier.

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Bel-Ami, Guy de Maupassant

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Anouk, rédactrice sexe et société, a lu Bel-Ami à 15 ans.

J’ai vraiment adoré.

Déjà, je trouve que Maupassant a un style super accessible à lire encore aujourd’hui (contrairement à la plupart des auteurs classiques qui avaient tendance à m’assommer).

Et puis l’histoire de l’ascension sociale de ce mec est super intéressante, pleine de rebondissements. Même si parfois j’avais envie de lui foutre des baffes, j’ai toujours pensé que ce mec était, par son culot, une source d’inspiration.

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Voyage au bout de la nuit, Louis-Ferdinand Céline

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Le choix de Léa Castor, notre illustratrice-graphiste, a découvert Céline en première.

Je crois que ce livre est celui qui m’a ouvert à la littérature.

Ce qui m’a le plus accrochée, c’est son ton. Qui alterne entre vulgarité, pire grossièretés, une forme d’oralité et ensuite, des pages qui ressemblent presque à de la poésie.

Je n’avais jamais eu l’occasion de lire des œuvre qui osaient une narration aussi différente, faisaient se côtoyer le magnifique et le dégoutant. Un coup de foudre.

Et je crois que je comprenais totalement ce personnage qui refuse de faire la guerre. Pas par héroïsme, mais parce qu’il ne comprend pas l’absurdité de ce conflit.

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Alcools, Guillaume Apollinaire

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Julia, stagiaire chez madmoiZelle, a goûté à Alcools en 3ème.

Je ne lisais jamais de poésie avant, mais on a fait la lecture de plusieurs des poèmes d’Apollinaire en classe, et j’en suis tombée amoureuse.

Mon préféré reste Le Pont Mirabeau. C’est avec ce livre qu’au lieu de chanter sous ma douche je me suis mise à réciter des poèmes !

Note de Lucie : tu peux écouter la version de Marc Lavoine pour faire une pierre deux coups !

J’ai aussi pu comprendre les jeux de langage, de sonorités, de rythme qui sont aussi importants que le sens des mots en poésie. On ne fait pas que comprendre le texte, on le ressent, on le chante.

La manière de le déclamer en fait partie intégrante.

Grande lectrice, je lisais toujours vitesse grand V ; j’ai dû réapprendre à savourer chaque mot, chaque son, pour vraiment apprécier l’harmonie des poèmes, parfois très courts.

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Thérèse Raquin, Émile Zola

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Tifaine est tombée dans la noirceur de ce livre en première.

Ce roman est extrêmement noir et m’a fait l’effet d’un coup de poing.

Je revenais de loin et je ne pensais pas autant accrocher, surtout quand on me vendait l’histoire d’un triangle amoureux (vu et revu).

J’étais loin de me douter de la violence du récit qui m’a prise aux tripes et j’ai adoré la façon dont Zola arrive à pointer les vices humains.

Par-dessus tout, la manière dont il présente une personnalité aussi complexe que Thérèse (qu’on a conditionnée à être sage et docile mais qui est au fond d’elle sauvage et pleine de vie) m’a fascinée.

Tous les personnages sont de toute façon très riches, charismatiques, ce livre est à considérer comme psychologique et analytique (des caractères) et non comme une love story.

Le coup de coeur a été immédiat.

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Le dernier jour d’un condamné, Victor Hugo

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Clémence Bodoc a dévoré ce chef-d’œuvre signé Victor Hugo en seconde.

La claque.

J’ai détesté devoir lire des livres parce qu’ils étaient au programme. Je détestais encore plus devoir les commenter en cours, devoir travailler dessus.

Pour moi, ça enlevait tout le plaisir de la lecture : savoir que c’était un exercice imposé, un sujet de test.

Ça me gâchait l’expérience. Au lieu de me laisser porter par le récit, je cherchais les questions potentielles, les sujets de dissertation ou de commentaire que les profs allaient sortir. Je ne lisais pas, j’en faisais une analyse scolaire en lisant.

Et puis, Le dernier jour d’un condamné. Je n’ai pas réussi à le lâcher. Je l’ai fini à l’aube, j’ai vécu l’aube en même temps que cet homme, dont j’avais cessé de me demander quel était son crime.

Je ne sais plus comment, mais en entrant dans l’intimité de son esprit, j’ai finalement arrêté de chercher à savoir s’il était innocent ou non. C’était un homme, et ça me suffisait pour avoir de l’empathie envers lui, sa situation.

Ce récit m’a terrifiée, parce qu’il m’a fait ressentir de l’empathie pour un condamné, sans même connaître son crime ! Et dans le même temps, il m’a rassurée.

Étant originaire de la frontière allemande, je me suis toujours demandé quel camp j’aurais choisi, si j’avais connu les guerres mondiales…

Avec le recul de l’Histoire, c’est facile de se trouver du côté des vainqueurs, mais au coeur des événements ?

Le dernier jour d’un condamné a apaisé mes doutes : si je suis capable d’être en empathie avec un autre dont j’ignore tout, sauf son humanité, je n’aurais jamais pu être du côté des bourreaux.

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Lettres d’amour de 0 à 10, de Susie Morgenstern

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On remonte le temps : Élise a adoré ce livre… en CM2 !

En réfléchissant aux ouvrages que j’ai lu à l’école, je me suis souvenue de ce livre à la pochette écrue avec le coeur rouge et la plume.

Je cherche sur Google, hop, il s’agit de Lettres d’amour de 0 à 10.

Je l’ai lu en classe de CM2, alors qu’on avait la possibilité de choisir parmi une dizaine de livres mais je l’ai choisi pour sa jolie illustration (de la même manière que je choisis mes bouteilles de vin, finalement).

C’est l’histoire d’Ernest dont le père a disparu et la mère est morte le jour de sa naissance. À dix ans il vit avec sa grand-mère qui ne lui accorde pas beaucoup de loisirs. Et Ernest est très timide.

Il passe son temps à relire la lettre que son grand-père a envoyé à sa grand-mère pendant la guerre sans vraiment parvenir à la comprendre. Et puis il y a une fille qui arrive dans sa classe et là… Il faut lire la suite.

Mon souvenir est complètement flou, mais je me souviens l’avoir dévoré d’une traite, et d’avoir été extrêmement émue. Du coup j’ai très envie de le relire !

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Les liaisons dangereuses, Choderlos de Laclos

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C’est moi, Lucie Kosmala, qui clôt cette belle sélection !

J’ai rencontré la joyeuse bande composée de la Marquise de Merteuil, du vicomte de Valmont, de Cécile de Volanges et de Madame de Tourvel alors que j’étais en terminale. Le livre m’était imposé par mon programme de bac littéraire.

Très rapidement, je me laisse embarquer par ce roman épistolaire. Je suis immédiatement séduite par sa forme, succession de lettres qui permettent de nourrir l’intrigue par les points de vue de chaque personnage, et de se sentir au plus près des événements.

Et quels événements ! Les intrigues à la cour et autres potins mondains oscillent entre amour, haine, amitié, trahison. Ça règle ses comptes dans tous les coins, avec subtilité, mais pas forcément beaucoup de charité !

Les liens entre les personnages se nouent et se dénouent, on  vagabonde de surprises en surprises, et tout cela fait des Liaisons dangereuses une lecture incroyablement palpitante !

Le fait de creuser l’œuvre pendant les cours a énormément enrichi la lecture, apportant un arrière-plan culturel et des éclairages littéraire qui n’ont fait que renforcer mon admiration pour elle.

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À toi : quel livre « imposé » a su conquérir ton coeur ? Raconte-nous tout ça dans les commentaires !

À lire aussi : Que faire après une terminale littéraire ?


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Les Commentaires

60
Avatar de Lucieloukim
30 septembre 2017 à 12h09
Lucieloukim
Oui!!
Virus LV3 ou la mort des livres en 5° j'avais adoré!
En 5° toujours "Yvan ou le chevalier au lion" de Chrétien de Troyes que je voudrais relire d'ailleurs
En 6° "Aladin ou la lampe merveilleuse" l'histoire complète c'était vraiment bien je l'ai relu il y a peu

Deux livres marquants en CM2
"La gloire de mon père" et "Le château de ma mère" de Marcel Pagnol (oui à Marseille on lit Pagnol dès le CM2 et c'est un régal)

Ma prof de seconde était géniale j'ai passé une année super avec elle mais je me souviens que de deux lecture chiante... "Trois contes" de Flaubert (jamais pu retenter Flaubert après ça) et "Le rouge et le noir" de Stendhal (jamais fini!) mais en dehors des cours on discutait beaucoup et j'avais lu plein de livres sur ces conseils comme "Détruire dit-elle" de Marguerite Duras , "Dracula" de Bram Stocker, "Les liaisons dangereuses"...
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