A la première écoute de L’eau, le troisième opus de Jeanne Cherhal, il nous apparaît d’abord que l’interprète a mûri depuis son album éponyme. Le premier album nous avait fait découvrir une interprète mêlant sur fond de musique guillerette, des textes intelligents et cyniques. Le second, plus pop, était agréable à l’écoute mais un peu moins recherché au niveau des paroles.
Alors autant dire que je l’attendais au virage, ce troisième album, déçue du second où j’avais ressenti une certaine impression de facilité.
Donc oui, à la première écoute, on ressent plus de maturité, sur des chansons plus douces que ce à quoi Jeanne Cherhal nous avait habitué. En toile de fond de l’album : l’humidité, qui teinte l’album d’une légèreté rendant l’écoute vraiment agréable. Un peu de douceur dans ce monde de brute que diable !
Ce qui saute ensuite à l’oreille, ce sont les textes. Différents, mais extrêmement riches en signification. Jeanne Cherhal écrit de façon plus abstraite que dans ses précédents opus, un pari risqué, mais réussi.
Comment résumer cet album ? Une harmonie entre les textes, la voix de Jeanne (qui s’est largement améliorée depuis le premier album) et les rythmes tantôt limpides comme dans Rondes Larmes, tantôt plus ethniques comme dans le titre L’eau. L’album ne paraîtra sans doute pas assez vif pour certaines, mais là n’est pas le plus important : cet album sonne plus personnel et plus abouti que les précédents et c’est ça qu’on aime.
Les Commentaires
en tout cas ça me rassure de voir que y'a d'autres addicts, vu que dans mon super lycee on doit etre 2 à connaitre...