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Société

Le web et les nouvelles formes de manif’

Sur le web ou dans la rue : où te faire entendre ?

Tu le sais déjà, la généralisation d’Internet et du téléphone mobile dans nos maisons a modifié tout un tas de nos comportements sociaux : des plus légers (faire son shopping, organiser ses sorties) aux plus citoyens (s’informer, débattre). La tendance du moment c’est l’utilisation de ces outils pour créer de nouvelles formes de mobilisation, comme le flash mob dont tu as sûrement déjà entendu parler.
Je suis partie à la recherche d’infos sur le milieu de la manifestation underground : qui sont les nouveaux contestataires ? Que cherchent-ils ? Ces nouvelles formes de rassemblement sont-elles efficaces ?

Les néo-rebelles ont des choses à dire. Et plutôt que de les hurler dans la rue, ils se disent que ça serait sympa de se mobiliser d’une façon plus ludique.
Si la motivation de ces rassemblements est généralement d’ordre politique, social voire philosophique, ils peuvent aussi se regrouper pour le fun !
Dans la forme, il est question de manifestations décalées et/ou virtuelles. Bref, ces lieux d’expression et d’échange naissent généralement sur le web, et parfois se concrétisent dans la vie civile.
Sur le fond, l’une des particularités de ces groupes c’est qu’ils se défendent d’appartenir à tout mouvement, parti politique ou organisation. Et c’est aussi ça qui séduit… Il s’agit de mouvements pacifistes, qui se matérialisent par des actions positives (se rencontrer, faire le fête, etc.)

L’intérêt de faire d’un truc vieux comme le monde (les manifestations) un truc nouveau et décalé, c’est que ça attire immédiatement les médias. Un bon moyen de faire connaître son projet ou ses idées, et d’accrocher de nouveaux membres !

Je te propose un petit tour des mouvements qui font parler.

Un petit rappel pour celles d’entre vous qui n’auraient pas entendu parler de cette forme d’action collective. Précurseurs de la vague des nouvelles mobilisations, les flash mobs en sont une application souvent festive, plutôt loufoque et parfois artistique. Un flash mob rassemble des personnes qui ne se connaissent pas. Le jour même, prévenus par e-mail ou SMS sur le lieu, l’heure et la nature du rassemblement, les participants se retrouvent, de façon anonyme, pour exécuter un scénario chronométré, sans signification recherchée : mouvements de gymnastique, cris d’animaux, etc. Au bout de quelques minutes, chacun repart aussi vite qu’il est venu. Quel est le sens de tout ça ? On ne sait pas vraiment, si ce n’est une sorte de volonté de briser l’indifférence qui règne dans les grandes villes.
Le mouvement s’est vite essoufflé. Aujourd’hui, seuls quelques irréductibles persistent à flashmober.

Freemen est un réseau de blogs. Ce réseau s’est bâti autour des convictions partagées par leurs auteurs. En résumé, ils sont d’accord sur le fait que le changement climatique est un problème majeur et qu’une remise à plat de nos modèles économiques est importante pour pouvoir régler ce problème. Bref, c’est plutôt compliqué.
Les freemen s’engagent seulement, en se déclarant freemen, à faire des liens sur leurs blogs vers les autres blogs freemen. Il n’y a aucun impératif dans le choix et le traitement des sujets. L’objectif de ce réseau, c’est de rendre visible au maximum cette communauté d’« esprits libres ». Pour en savoir plus, clique ici ou .

Chaque année, depuis 2003, un appel circule par e-mail : « 11 septembre, commettez un attentat poétique ». Ce matin-là, tu es invitée à « sortir munie d’un livre, important pour toi, un livre qui a changé ton regard sur le monde, écris-y une dédicace et libère-le sur la voie publique, sur un banc, dans le métro, dans un café à la merci d’un lecteur inconnu ». Ecrivains et lecteurs de plusieurs pays dispersent donc des livres dans les rues, le jeudi 11 septembre à 14h46 un peu partout dans le monde.

Cette initiative est directement inspirée du bookcrossing : tu choisis un livre qui t’a vraiment plu et tu l’enregistres sur www.bookcrossing.com avec tes commentaires. Alors tu reçois un code unique que tu écris sur ton livre. Dernière étape, tu relâches le livre afin que quelqu’un le lise. Tu es prévenue par e-mail chaque fois que quelqu’un enregistre un commentaire sur ce livre !

En décembre dernier, le Front National ouvrait un bureau virtuel permanent dans Second life. Depuis, les manifestations virtuelles se multiplient. Des cybercitoyens se relaient devant les locaux du parti pour manifester. Ils brandissent des bannières représentant Le Pen avec une petite moustache noire ou scandent le slogan « Ban the FN out of SL ». D’autres s’adonnent au collage d’affiches sauvage anti-FN. Les moins mesurés lancent des attaques de nuages noirs sur le bureau du FN et menacent de détruire les locaux.

Encore moins fatiguant, les danois ont créé une machine permettant de s’exprimer depuis son fauteuil. Tu es mécontente ? Tu envoies un SMS à une machine capable de le lire et elle le déchiffre à haute voix, grâce à un haut-parleur placé sur la place de l’hôtel de ville. Bon, ton message sera entendu par les habitants de la ville de Radhuspladsen. Pas sûr que tu sois comprise, mais l’important c’est de s’exprimer, non?

D’accord, le concept de ces mouvements est festif, constructif et alternatif. Mais de là à les penser aussi efficaces qu’une bonne descente de jeunes dans la rue …


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Les Commentaires

1
Avatar de Earane
24 janvier 2007 à 20h01
Earane
Mouais, je suis moyennement convaincu de l'efficacité de ces manifestations webiennes. Par contre, je trouve le coup du "laissé de bouquin avec un mot" sympa.
0
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