La première fois qu’on m’a parlé de la série GLOW (Gorgeous Ladies Of Wrestling — Les Sublimes Dames du Catch en VF—), j’ai fait ma moue caractéristique avec haussement de sourcils associé qui veut dire « moui bof pas trop envie d’essayer ce truc nouveau ».
Regarder une série où des femmes en lycra fluo font des prises de catch, dans une esthétique très années 80, très peu pour moi, merci. Je me suis quand même laissée convaincre par l’algorithme de Netflix un soir de flemme et de traversée du désert. Tu sais, ce moment où tu passes plus de temps à chercher ce que tu vas bien pouvoir regarder qu’à le regarder vraiment.
GLOW, une ode à l’amitié féminine
Un an plus tard, et après m’être enfilée la saison 3 en deux jours, force est de constater que je devenue bien accro à GLOW et à ses personnages hauts en couleur. Et ce n’est pas parce que je me suis convertie au catch, mais bien parce que j’ai découvert une magnifique ode à la sororité et à l’amitié féminine.
Au fil des épisodes, cette dimension émerge de plus en plus. Il faut dire qu’au début de la série (inspirée d’une histoire vraie), les femmes sélectionnées par Bash Howard, un jeune producteur pour lancer une émission de catch féminin ne se connaissent pas. Elles sont toutes très différentes les unes des autres, tant au niveau de leurs histoires personnelles que de leur caractère.
De combats de catch en confidences, elles apprennent à se connaître et à se faire confiance, jusqu’à devenir de véritables amies, capables de se soutenir face à l’adversité.
GLOW, une saison 3 encore meilleure que les précédentes
Fait suffisamment rare pour être noté : j’ai trouvé chaque saison de GLOW meilleure que la précédente. Netflix si tu m’entends, il est temps de commander une quatrième saison à Liz Flahive et Carly Mensch !
Après deux saisons à Los Angeles centrées sur l’émission de télévision, la saison 3 se renouvelle : direction Las Vegas pour des matchs de catch dans un casino-salle de spectacle. L’occasion de faire intervenir quelques nouveaux personnages et de rajouter de l’enjeu pour certaines héroïnes, tiraillées entre leur métier et leur vie personnelle.
Le changement de décor donne en tout cas un nouveau souffle à GLOW et j’ai apprécié que les scénaristes prennent le temps de creuser en profondeur leurs personnages, sans sacrifier l’intrigue, le rythme ou les
cliff hangers. Même si cela implique de laisser le catch un peu plus en arrière-plan cette saison, au risque de décevoir les amatrices et amateurs du genre.
GLOW, une série chorale avec des héroïnes badass et attachantes
Si tu as aimé Orange is the new black (OITNB) et que tu as du mal à te consoler après la fin de la série, alors il y a des chances que GLOW te plaise, puisqu’il s’agit aussi d’une série chorale, avec une vaste galerie de personnages, en majorité féminins et issus de milieux sociaux différents.
Ces femmes sont toutes plus attachantes les unes que les autres et leurs personnalités sont complexes. La série nous montre leurs failles, leurs contradictions et leurs moments pas très glorieux. Bref, leur humanité.
Comme les prisonnières de Litchfield, les héroïnes de GLOW ont des orientations sexuelles, des couleurs de peau et des âges variés. Une diversité bienvenue et qui ne donne pas l’impression d’être artificielle. Cette inclusivité de la série est pour moi un vrai point fort, surtout qu’il permet d’aborder des thématiques variées avec subtilité.
GLOW aborde ainsi la question du racisme, de l’homophobie, de la maternité et de ses conséquences sur les carrières des femmes. Des thématiques toujours très actuelles et qui te concernent peut-être.
GLOW, une série réussie sur la sororité
Ce que je préfère dans GLOW, c’est que face aux difficultés de la vie, les héroïnes n’hésitent pas à aller demander de l’aide. Pas aux 2-3 mecs qui les entourent, non, plutôt aux femmes de l’équipe. Et si elles ne parviennent pas à demander de l’aide, par fierté ou par peur, ce sont les autres catcheuses qui se rendent compte qu’elles vont mal et proposent spontanément leur aide, sans rien attendre en retour.
Regarder GLOW, et particulièrement la saison 3, c’est donc prendre un shoot de bienveillance et de solidarité féminine. C’est voir la sororité en action et la puissance incroyable qu’elle permet.
Au début de la série, on se dit qu’il va forcément y avoir un peu de compétition entre les catcheuses : pour être la star du spectacle, avoir le meilleur personnage, costume ou prise… Et c’est vrai qu’il y a de la méfiance et un peu de rivalité dans les premiers épisodes. Mais rapidement, la solidarité prend le pas et la confiance s’installe. Un climat propice se crée au sein du groupe pour que chacune puisse s’épanouir (même s’il y a inévitablement quelques heurts).
Ça m’a rappelé un truc que j’ai déjà entendu, moi qui ai bossé dans deux rédactions très féminines : « Ohlala, y’a que des femmes dans ton équipe, ça doit être horrible ! » Et en fait, non, c’est trop cool de ne bosser qu’avec des femmes. J’ai peut-être eu de la chance, mais à chaque fois, il y avait moins de compétition et plutôt l’envie de s’entraider les unes les autres.
Dans les 3 saisons GLOW, j’ai vu des meufs qui prenaient leur vie en main, grâce au spectacle et en se reposant les unes sur les autres. Et ça m’a fait un bien fou.
Si tu n’as pas encore regardé la série, fonce ! Et si tu l’as déjà vue, rendez-vous dans les commentaires pour venir me dire ce que tu en as pensé et si tu partages mon analyse.
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