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Culture

Amélie, du (vrai) blog cheval — La YoutubeuZ équestre

Amélie, alias Le (vrai) Blog Cheval, a récemment lancé sa chaîne YouTube, qui roxe… du poney !

Pour une fois, on a décidé de donner la parole à une bouille connue sur madmoiZelle : Amélie notre chère journaliste (pop) culture et décoration a, elle aussi, lancé sa chaîne YouTube sur l’Internet mondial. En parallèle de son projet Le (vrai) blog cheval, elle a commencé à faire des vidéos sur l’équitation il y a plus d’un an.

Que vous aimiez ou non les chevaux, poneys et autres équidés, la bonne humeur communicative d’Amélie vous sans doute vous conquérir ! J’ai donc pris le temps de lui poser quelques questions sur son boulot, son rapport à YouTube et ses envies pour l’avenir.

  • Qui es-tu ? Présente-nous ta chaîne !

Je m’appelle Amélie, j’ai 23 ans (et il me manque une dent). En avril 2014, j’ai décidé de me lancer dans un grand projet perso : Le (vrai) blog cheval, un webzine équestre qui se prend pas la tête. J’y parle pop-culture, on y trouve aussi des (crash) tests de produits, des billets d’humeur, des sélections shopping… et beaucoup, beaucoup de gifs.

Un peu plus tard, j’ai lancé ma chaîne YouTube pour les besoins d’un article (un unboxing immonde filmé à l’iPhone 4s). Le fait est que la vidéo a été vue plus de 14 000 fois (la honte)… Du coup, je me suis dit qu’il y avait du potentiel et j’ai décidé de développer ma chaîne. J’ai l’impression que les gens ont de moins en moins envie de lire de longs articles, du coup, j’ai fait le choix de prendre plus de temps pour écrire des vidéos. Aujourd’hui Le (vrai) blog cheval a plus d’abonné•e•s sur YouTube que sur Facebook !

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  • Qu’est-ce que tu fais dans la vie ? 

Je suis journaliste freelance depuis maintenant un an, après avoir été rédactrice madmoiZelle à plein temps. Aujourd’hui je bosse notamment pour Equidia (la chaîne du cheval) et ici où je m’occupe, entre autres, de la rubrique déco.

À vrai dire, c’est mon blog qui me prend le plus de temps. J’essaie de le faire vivre et de tenir des rubriques mensuelles comme le shopping compulsif du mois ou ma toute nouvelle newsletter vidéo (censée inciter les gens de YouTube à lire également les articles du blog). J’essaie aussi de poster au moins une fois par jour sur Facebook. Bref, les vacances c’est pas franchement mon truc.

À lire aussi : Être en freelance, ça a ses avantages : la preuve !

  • Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire des vidéos ?

J’ai fait un BTS audiovisuel option Montage Post-Production, donc autant dire que la vidéo fait partie de ma vie depuis un petit moment déjà. Petite, je piquais le caméscope de mes parents pour filmer des remakes d’Harry Potter avec des pommes de terre et je faisais des reportage sur mon petit village de Meuse façon JT de Jean-Pierre Pernaut. Au collège, je ramenais ma caméra pour en faire des montages du style Nigloland 2007, Tokio Hotel Schrei — le remake des 3ème2 que je mettais en ligne sur une chaîne YouTube douteuse (mais, qui est tout de même encore en vie). Oui, je souffre de ce genre de syndrome qui empêche de se résoudre à supprimer tous ces Skyblogs… Désolée.

Les « youtubeuses cheval » sont assez présentes sur le Web. Même si elles sont très connues et que je suis régulièrement leurs activités, je ne voulais pas me diriger vers leur esprit trop « perso » à mon goût. J’ai voulu me concentrer vers quelque chose de plus « écrit », réfléchi et monté.

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  • Comment ton entourage a-t-il réagi ? Est-ce que tes proches te soutiennent ? 

Comme mes vidéos mettent en scène mes deux chevaux, je dois rentrer chez mes parents, en Lorraine, pour les filmer. Du coup, ils m’aident pas mal pour les tournages ! On peut voir ma mère sur plusieurs de mes vidéos. D’ailleurs, c’est elle qui filme pratiquement tous les plans où on me voit à l’écran. Sisi la famille.

Ma mère fait également de l’équitation donc il arrive qu’elle me donne des idées. Mon copain aussi me soutient beaucoup. Il m’aide à réparer mon export quand l’ordi plante et me fait des massages de crânes quand je dois recommencer pour la trente-cinquième fois mon face-cam.

Pour faire court, mon projet de développer mon blog et ma chaîne YouTube est très soutenu par mes proches. Tout le monde m’encourage et mon petit frère vient même liker mes publications Facebook, c’est dire !

  • Quel matériel utilises-tu ? 

Niveau prise de vue, je travaille avec un petit caméscope Canon Legria HFS200. La HD n’est pas folle quand il fait sombre et l’autonomie est faible, mais elle dispose d’un bon stabilisateur (ce qui me permet de ne pas utiliser de pied). Je fais également certains plans au reflex Nikon D7000. À l’avenir, j’aimerais investir dans quelque chose d’un peu plus pro, type Canon 7D. Niveau son, j’utilise un Zoom H4N depuis peu.

Pour le montage, je suis sur Final Cut Pro 7 et (très rarement) sur Premiere Pro ou Avid Media Composer. Il y a peu, je me suis remise à bosser sur After Effect. Je passe aussi pas mal de temps sur Photoshop.

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  • Combien de temps te prennent en moyenne tes vidéos ?

Si je ne travaillais pas en parallèle, je dirais quelque jours. Le problème c’est que je dois m’en occuper les soirs ou le week-end, donc forcément, les délais se rallongent.

L’écriture me prend en général une ou deux heures, le tournage et le montage sont les parties les plus longues. Il m’a fallu quelques projets pour mettre en place mes préférences séquence et export (ma caméra filme dans un format relou). Mais maintenant que je suis rodée, je fais face à moins de problèmes techniques, je m’arrache de moins en moins les cheveux… Et donc, je vais plus vite !

Comme j’attache beaucoup d’importance à la qualité de mes vidéos, je suis beaucoup moins productive que celles et ceux qui postent de manière hebdomadaire. En moyenne, je tourne à une ou deux vidéos par mois.

  • Comment est-ce que tu procèdes ? Es-tu aidée par ton entourage à différentes phases ?

Pour les vidéos les plus compliquées (mes derniers unboxing

ou le test de la bombe Charles Owen), je me prépare généralement une fiche de bord avec toutes les infos de tournage, d’image et de voix off. Il m’arrive aussi de faire un storyboard.

C’est pendant la phase de tournage que j’ai souvent besoin d’aide. Les membres de ma famille et mon copain font presque toujours office de figurants, doubleurs ou cadreurs — même si, perso, je préfère être derrière la caméra.

Ensuite, je réalise le montage, l’habillage etc. C’est le moment que je préfère ! Eh oui, mon âme de monteuse enfermée dans un bureau noir jusqu’à 4h du mat’ ne m’a jamais quittée.

  • Comment gères-tu les commentaires et le fait d’être exposée sur Internet ? 

Le fait d’être exposée ne me dérange pas. D’ailleurs, j’essaie d’être la plus naturelle possible et de ne pas avoir l’air de surjouer dans mes vidéos (même si c’est difficile quand on est face à un objectif avec plein de gens derrière). C’est toujours cool de recevoir des encouragements de gens qui apprécient ton travail. On m’a reconnu plusieurs fois aux Championnats de France de CSO Club et même à Rock en Seine ! C’est là que je me suis rendue compte de l’ampleur de cette exposition (et qu’Internet, c’est tout de même assez fou).

Il y a peu, une fille assez jeune m’a envoyé un message sur Facebook pour me dire qu’elle était ma plus grande fan et qu’elle ne revenait pas du fait que j’avais pris cinq minutes pour lui répondre, parce que, woah, j’étais trop une star maintenant. J’avoue que là, ça m’a fait bizarre. Parce que, non, Beyoncé ne passe pas son week-end à ramasser du crottin. Je crois.

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  • Comment gères-tu la critique ?

La critique ne me dérange pas tant qu’elle est fondée et construite. J’ai toujours bossé sur le Web donc j’ai rapidement été face à des gens qui te disent que ton travail c’est de la merde. Il faut savoir se blinder. Aujourd’hui, quand je suis satisfaite de ce que j’ai écrit ou mis en ligne, j’arrive à passer outre. Je sais ce que je vaux… mais aussi que je ne peux pas plaire à tout le monde (alors si t’es pas content, clique sur la croix à droite, fuck les r4geux).

  • Est-ce que le fait d’être une femme sur YouTube te semble plus difficile ? As-tu eu des remarques sexistes ou particulièrement violentes en rapport à ton genre ?

Je pense qu’il est de moins en moins difficile d’être une femme sur YouTube car elle sont de plus en plus représentées (et de manières vraiment différentes). On ne trouve plus seulement des chaînes beauté : certaines se lancent dans le cinéma, la création artistique, le sport, les jeux vidéo… Bref, l’éclectisme ne nous fait pas de mal, je pense.

La fédération française d’équitation compte environ 80% de femmes adhérentes. Ça se ressent franchement sur YouTube. À ma connaissance, je ne pourrais citer qu’un seul mec à avoir lancé sa chaîne équestre, Hu dada. Donc, non, je n’ai eu aucune remarque sexiste pour l’instant ! Je suis en train de monter un Let’s Play spécial Sims Animaux et Cie : je m’attends donc à tout (et prie pour que la population devienne un peu moins machiste entre-temps) (même si c’est pas gagné).

  • Est-ce que tu as dû beaucoup modérer les commentaires sur tes vidéos ? 

Pour dire la vérité, mes commentaires YouTube n’hébergent aucun troll. Outre les classiques pouces rouges, je n’ai jamais dû faire face à d’horribles critiques. Voilà le pire truc que j’ai reçu :

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Oui, je m’en sors plutôt bien.

Je fais office de CM pour Equidia de temps en temps donc je m’y connais un poil niveau modération. Je pars du principe que tout le monde a le droit d’exprimer son avis, même quand il est négatif. Sur ma chaîne, j’ai décidé de ne rien virer à part les spams et insultes. Mais comme je n’ai jamais fait face à ce second cas, pour l’instant ça va.

  • Quelles sont les chaînes YouTube que tu regardes et qui t’inspirent ? 

Je pense que travailler dans son coin avec des oeillères est vraiment dommage. Personnellement, je jette toujours un oeil à ce que font d’autres youtubeuse équestre comme Jujuloustic, So Horsy, Coline Horse Riding ou Mouftasche. Je ne traite pas forcément mes vidéos avec les mêmes approches mais c’est toujours intéressant de voir ce qui se fait dans le milieu.

Sinon, je passe des heures entières devant des chaînes d’ASMR (c’est une véritable drogue pour moi). J’adore aussi les Youtube Poop, ces vidéos si WTF qu’elles en deviennent géniales ! Je regarde aussi pas mal les vidéos animalières de The Pet Collective, les animations fantastiques d’Animation Domination ou encore les recettes si cool de How to cake it. En matière de cinéma je suis team Fossoyeur de films et Durendal (même si on est pas toujours d’accord). Pour finir, je regarde ÉNORMÉMENT de clips, notamment sur les chaîne d’Epitaph Records ou Rise Records.

À lire aussi : L’ASMR, ces vidéos de relaxation ultime

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  • Quels sont tes projets pour la suite ? Vers quoi as-tu envie d’aller ?

En ce moment j’ai d’assez gros projets pour mon blog. Comme il s’agit plus d’un magazine que d’une immense page perso, j’ai de plus envie qu’il soit perçu ainsi. Je suis en train de bosser dessus… Ce qui pourrait entraîner un changement radical.

J’aimerai également réussir à monétiser certains articles et vidéos, qui me prennent vraiment du temps et contribuent à faire de la pub aux marques (même si je choisis avec qui je travaille et la façon dont j’en parle).

Comme je l’ai promis à mes lecteurs début 2015, j’aimerai trouver encore plus de temps pour développer Le (vrai) blog cheval sur YouTube. Je suis déjà super contente de l’accueil qui a été fait à ma première newsletter vidéo, donc je vais continuer. J’aimerais aussi faire plus de crash tests marrants et pourquoi pas des petits DIY et d’autres vlogs sur des évènements qui en valent la peine (celui sur les Championnats de France à Lamotte-Beuvron cette année est ma vidéo la plus vue) !

J’aimerais enfin lancer un concours pour les 100 000 vues, un peu à la manière de celui que j’avais mis en place pour les 2 000 fans Facebook, pour remercier mes abonné•e•s.

Bref, c’est pas demain que je vais me coucher à 22h30 tous les soirs !

Le (vrai) blog cheval participe aux Golden Globes Awards, donc si tu aimes Amélie et son boulot, n’oublie pas d’aller voter !


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

3
Avatar de Allyaenn
4 novembre 2017 à 14h11
Allyaenn
Les liens vers le blog ne marchent plus (le blog ayant changé d'adresse) et renvoient vers des pages de pubs cheloues.
Peut-être qu'il faudrait les mettre à jour ?
0
Voir les 3 commentaires

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