C’est un effet secondaire des vaccins anti-Covid à ARN messager que de nombreuses femmes avaient dénoncé. Selon une étude menée par l’organisation Epi-Phare, qui associe l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et la Sécurité sociale, il existe bien un risque de troubles menstruels et les vaccins Pfizer et Moderna.
Dans un communiqué, les auteurs expliquent que leur étude « met en évidence une augmentation de 20 % du risque de saignements menstruels abondants ayant nécessité une prise en charge dans un délai de un à trois mois », après avoir reçu une première dose de vaccin à ARN messager.
Ce risque durerait trois mois puis disparaîtrait, et ce, même après une dose ultérieure de rappel.
Des études aux résultats opposés
Depuis le début de la pandémie de Covid-19, les études se suivent sur cet hypothétique lien entre troubles menstruels et vaccin, sans toutefois être d’accord.
En janvier 2022, une étude américaine conduite par Alison Edelman, professeure d’obstétrique et de gynécologie à l’Oregon Health & Science University, avait ainsi conclut qu’il n’y a pas de « changement cliniquement significatif dans la durée du cycle menstruel associé à la vaccination contre le Covid-19 ».
Cette conclusion rejoint d’ailleurs celle d’une vaste étude menée en Suède et dont les résultats ont été publiés au printemps 2023 dans le British Medical Journal (BMJ).
Mais interrogés par le Huffpost, les auteurs de l’étude Epi-Phare pointent des différences de méthodologie pour expliquer ces résultats contradictoires. Selon l’épidémiologiste Rosemary Dray-Spira, qui a supervisé l’étude française, l’étude suédoise a fait le choix de commencer son étude une semaine seulement après la vaccination des patientes, ce qui « a pu conduire à masquer une éventuelle augmentation du risque survenant dans un délai un peu plus tardif ». La recherche française, elle, a commencé ses relevés un mois après que les femmes ont reçu leur première dose.
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Les Commentaires
Sinon, je ne sais pas si le lien de cause à effet est prouvé mais j'ai personnellement expérimenté un changement de règles juste après mon vaccin (gros retard, règles très abondantes et autres petits désagréments...) mais je n'ai rien fait remonter à personne car rien ne nécessitait selon moi de prendre un rdv avec un médecin pour dire "j'ai des forts décalages de règles alors que d'habitude je n'en ai pas".
Et puis, comme l'a fait remarqué @Neverland90 on est quand même sacrément habituées à ne pas être méga écoutées dans nos problèmes de santé. De nombreuses études montrent la différence de traitement, prise en charge, capacité de détection de patologie entre les femmes et les hommes (aka les symptômes d'AVC dont on connaît bien les signes d'alerte pour les hommes et où on a eu il y a seulement 2 ans une campagne pour les femmes..).
Et là on est sur des patologies communes, sur les patologies uniquement réservées aux femmes on voit bien qu'on est très en retard et que cela n'est pas dû qu'aux avancées technologiques avec très peu de traitements.
Et j'ai quand même souvent l'impression que la parole des femmes est minimisée, et particulièrement dans le domaine de la santé. J'ai lutté des années contre de nombreux personnels soignants (gynéco, médecins, sage-femmes....) pour faire valoir que leur diagnostic de mycoses (sans même m'osculter souvent) n'était pas le bon, que ça me semblait pas être ça et pour qu'enfin on découvre que j'avais... une allergie!!!
Alors je veux bien qu'on soit folles, ignorantes, voir hystériques... mais j'aimerais bien qu'on me croit quand je dis "c'est par normal".... et pas qu'on minimise mes symptômes et qu'on ne se donne pas la peine de chercher parce qu'"au fond on sait bien que les gens se savent rien de rien et que... bon... ils surréagissent". Désolée mais c'était mon coup de gueule car vraiment le "on peut pas savoir, on a pas d'étude", je suis assez d'accord avec Neverland90 sur le fait qu'on se donne pas toujours les moyens de savoir.